La mise en œuvre de cette proposition permettrait d’harmoniser les étiquetages existants et à venir. Une de ses principales caractéristiques est de fonder son évaluation sur des indicateurs scientifiques du bien-être, mesurés directement sur les animaux, et non uniquement sur leurs conditions d’élevage. Une autre de ses spécificités est de tenir compte non seulement des conditions de vie des animaux producteurs de denrées alimentaires mais aussi de celles de leurs ascendants.
Proposition d’une classification à cinq niveaux
Des étiquetages visant à renseigner le consommateur sur le bien-être des animaux élevés pour produire les denrées alimentaires se multiplient en Europe. Cependant les critères retenus varient fortement d’un étiquetage à l’autre. L’Union européenne envisage de créer un étiquetage harmonisé. Dans ce cadre, l’Anses a mené une expertise pour proposer aux acteurs des filières d’élevage une base scientifique sur laquelle pourrait reposer cet étiquetage. Dans ses lignes directrices, l’Agence préconise d’adopter un système à cinq niveaux de bien être, allant du meilleur (A) au plus faible (E). Le niveau E correspond au seul respect des exigences imposées par la législation européenne en matière de bien-être animal, que ce soit pour la vie en élevage, le transport ou l’abattage. Cette classification, facilement compréhensible pour le consommateur, devrait par ailleursaider les producteurs à améliorer progressivement la prise en compte du bien-être des animaux.