Aller au contenu principal

Leptospirose et maladie de Lyme

Cette démarche est inscrite dans le cadre du concept : un monde une santé (One Health).

La leptospirose est la zoonose la plus répandue dans le monde en raison du grand nombre de mammifères réservoirs, sauvages ou domestiques, qui peuvent être porteurs de la bactérie. Un siècle après la découverte de l’agent responsable de la leptospirose, cette zoonose reste une maladie sous-estimée du fait d’un système de surveillance limité et d’outils de diagnostic peu performants.

La borréliose de Lyme est une pathologie infectieuse liée à des bactéries du genre Borreliella. Maladie vectorielle transmise par des tiques, zoonose, son diagnostic requiert des critères épidémiologiques, anamnestiques, cliniques et biologiques. La manifestation clinique la plus fréquente chez l’homme est l’ « Erythème migrant » au site de la morsure. Les pathogènes peuvent ensuite se disséminer vers les différents tissus et organes, dont principalement le système nerveux, les articulations, et la peau. Les tests biologiques, principalement basés sur la sérologie, sont essentiels pour le diagnostic de la maladie de Lyme. En revanche, le diagnostic de l’ « érythème migrant » reste clinique, mais cet érythème n’est qu’exceptionnellement identifié chez l’animal.

On considère que ce sont des maladies émergentes au sens large par l’augmentation de leur incidence liée à de nombreuses causes et par l’implication de nouvelles « espèces » responsables de nouveaux tableaux cliniques. On reconnaît que leurs symptomatologies sont généralement protéiformes, que leurs diagnostics sont difficiles car reposant le plus souvent sur la sérologie, et que les cas bien documentés sont rares tout particulièrement en médecine vétérinaire. On observe pour ces raisons que ces maladies peuvent être sous diagnostiquées et parfois négligées, mais a contrario également sur évoquées, notamment par le canal des réseaux sociaux et des médias. La conséquence de ces modes de communication conduisent à l’incompréhension des patients et des propriétaires, à des controverses et des dérives diagnostiques et thérapeutiques en médecine humaine et vétérinaire, particulièrement pour les formes chroniques. Les phénomènes de sur-diagnostic et de sur-traitement sont importants pour la borréliose de Lyme.

L’Académie Vétérinaire de France présente un point sur ces deux maladies dans le Bulletin de l'AVF du 18 janvier 2018 (format pdf, 54 pages).