L’ORIGINE ZOONOTIQUE DU MPOX EXIGE DE RESTER VIGILANT
Les animaux hors d’Afrique peuvent-ils être concernes par la
flambée de monkeypox en cours, voire en devenir des acteurs
importantsNadia Haddad, Christophe Cordevant
Résumé
La flambée extra-africaine inédite de monkeypox questionne sur le risque de transmission du virus Monkeypox (MPXV) à des animaux des pays nouvellement infectés et sur leur capacité à servir d’hôtes de liaison, voire à constituer des réservoirs autochtones pour cevirus zoonotique. Cette question est d’autant plus légitime que le rôle de réservoir de petits mammifères, rongeurs et écureuils en particulier, est fortement suspecté dans les pays d’Afrique centrale et de l’Ouest traditionnellement infectés. De plus, plusieurs espèces d’autres continents se sont montrées réceptives voire sensibles et capables de retransmettre le virus à d’autres animaux et/
ou des humains.Du fait de la réalité de la transmission interhumaine, il devrait être recommandé, par principe de précaution, d’éviter tout contact et toute proximité entre les humains susceptibles d’excréter le virus et les animaux de compagnie, dont les NAC, les rongeurs synanthropes et les écureuils, afin d’anticiper tout risque même théorique d’infection.