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Actualités

Chlamydiose aviaire

Nécessité pour la santé publique d'une vigilance accrue vis-à-vis de la chlamydiose aviaire

L’Académie Vétérinaire de France,

considérant que :

  • la chlamydiose (ornithose/psittacose), due à Chlamydophila psittaci, est une maladie de certaines espèces d'oiseaux qui peut être transmise à l'homme et entraîner la mort des personnes les plus fragiles;
  • depuis 1996, cette maladie n'est plus soumise à déclaration obligatoire et ne fait plus l'objet de mesures de police sanitaire en France car elle n'est plus inscrite sur la liste des maladies légalement réputées contagieuses.
  • le suivi de l'évolution de la chlamydiose aviaire est devenu de ce fait très difficile, d’autant plus que beaucoup d'oiseaux reçoivent des traitements antibiotiques qui masquent leur infection;
  • les points de vente d'oiseaux d'agrément se sont multipliés et que ces oiseaux sont le plus souvent destinés à la compagnie d'individus vulnérables, tels que les enfants ou les personnes âgées;
  • certaines catégories professionnelles sont particulièrement exposées du fait des contacts étroits qu'elles ont avec les oiseaux, notamment les aviculteurs, les vétérinaires, les employés des abattoirs, des couvoirs, des ateliers de gavage etc.

recommande que :

  • la chlamydiose aviaire soit de nouveau inscrite sur la liste des maladies légalement réputées contagieuses, ce qui en facilitera la surveillance chez les oiseaux d'élevage les plus sensibles (en particulier les palmipèdes, les ratites,les colombiformes, les dindes..), chez les oiseaux d'agrément ou chez les pigeons en liberté et permettra de ce fait aux directions départementales des services vétérinaires d'intervenir dans les lieux potentiellement infectés de chlamydiose ainsi que de procéder, si nécessaire, à l'euthanasie des oiseaux;
  • des recommandations soient faites, concernant notamment le matériel et tenues de protection à utiliser, à toutes les personnes intervenant de façon permanente ou occasionnelle dans les élevages à risque, les couvoirs et les abattoirs et que ces personnes bénéficient d'un suivi sanitaire adapté dans le cadre de la médecine du travail;
  • des informations soient données et des recommandations soient faites aux personnes désirant acheter des oiseaux de compagnie ou de volière, concernant les précautions à prendre pour éviter les risques de transmission de maladies dont ces oiseaux peuvent être atteints;
  • la présence d'oiseaux sensibles, notamment de psittacidés, soit interdite dans les lieux où ils pourraient être au contact de personnes sensibles (crèches, écoles ou jardins d'enfants, résidences de personnes âgées ...), et qu'un suivi sanitaire de ces oiseaux soit assuré dans les autres lieux publics.

Avis adopté par l'Académie Vétérinaire de France, lors de sa séance du 3 février 2005, à l'unanimité des membres présents