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Séance AVF 2022

Louis Pasteur : le vaccin à l'heure de la santé globale

Journée quadri-académique en hommage à Louis pasteur pour le bicentenaire de sa naissance

 

JOURNÉE EN PRÉSENTIEL DANS LA SALLE DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE
pour 25 académiciens de chaque académie en présentiel
en s'inscrivant pour l'AVF par l'adresse 
sga3.academie(at)veterinaire.fr 

ou EN VISIOCONFÉRENCE,  lien : bit.ly/3EzLad0
figurant également sur le programme à télécharger ci-dessous

Télécharger le programme

Programme scientifique:

LOUIS PASTEUR : le vaccin à l’heure de la santé globale

Jeudi 15 décembre 2022 à 9h00
Salle des séances de l’Académie nationale de médecine

Cette séance quadri-académique se déroulera en distanciel 9h Accueil des participants

9h30 - 9h45 Mots d’accueil, Jean-Louis Beaudeux, Président de l’Académie nationale de Pharmacie et Jean-Jacques Hervé, Président de l’Académie d’agriculture de France

9h45-10h15 Histoire d’un vaccin pasteurien : le BCG de 1921 à 2021, Alain Philippon
10h15 - 11h15 Les vaccins aujourd’hui chez l’homme et l’animal, Patrick Berche & Bertrand Ridremont 11h15 - 11h45 Les vaccins : mécanismes et immunité, Roger Legrand
11h45 - 12h15 Le vaccin médicament : technologie, qualité et vigilance, Nathalie Garçon
12h15 - 14h Déjeuner
14h - 14h30 Politique vaccinale et acceptabilité, Didier Houssin
14h30 - 15h Aspects économiques, industriels et réglementaires, Benoît Soubeyrand
15h - 15h30 Acceptabilité sociétale de la vaccination, Barbara Dufour

15h30 -17h Table Ronde, Patrice Debré et Constant Lecoeur
Brigitte Autran, Présidente du Comité de Veille et d’Anticipation des Risques Sanitaires (COVARS) Jean Lang, Associé Vice-Président Sanofi Pasteur
Odile Launay, Coordinatrice du Centre d’Investigation Clinique de vaccinologie Cochin Pasteur Emmanuel Grimprel, Académie nationale de médecine
Marc Prikazsky, Directeur Général de CEVA
Jérémy Ward, Sociologue, Chargé de recherche Inserm

17h -17h15 Lecture d’une communication de Pasteur à l’Académie de médecine : Méthode pour prévenir la rage après morsure, 1er janvier 1885, Clément Hervieu-Léger, Sociétaire de la Comédie française

17h15 Clôture de la journée, André Jestin, Président de l’Académie Vétérinaire de France et Patrice Tran Ba Huy, Président de l’Académie nationale de médecine

INSCRIPTION GRATUITE ET OBLIGATOIRE bit.ly/3EzLad0
ET RENDEZ-VOUS À L’ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE,
16 rue Bonaparte, 75006 Paris, Tél : 01 42 34 57 70, www.academie-medecine.fr

 

Séance thématique "Zoonoses émergentes"

ACADÉMIE VÉTÉRINAIRE DE FRANCE
Reconnue d'utilité publique par décret du 16 avril 1878
34, rue Bréguet 75011 PARIS academie-veterinaire-defrance.org

Séance Académique du 1 Décembre 2022, 14h00 - 17h00
à l
’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort
7 Avenue du Général-de-Gaulle 94704 Maisons-Alfort
(Amphithéatre AGORA 003) ou Visioconférence TEAMS

Participer à la Réunion Microsoft Teams Rejoindre sur votre ordinateur ou application mobile
Cliquez ici pour participer à la réunion
ID de réunion : 383 761 671 786    Code secret : JDZ87X

Présidence : André JESTIN

14h00: Introduction par André Jestin

Séance thématique (Section 3) « Zoonoses émergentes »

Co-organisateurs : Claire PONSART (Anses) et Karim ADJOU (EnvA)

 

 

14h20 : Introduction par Karim ADJOU et Claire PONSART

14h30 : Pr Loïc FAVENNEC (CHU Rouen-Normandie, Coordinateur du Centre National de Référence sur la cryptosporidiose)
«
La cryptosporidiose humaine, une parasitose méconnue »

15h00 : Dr Mélanie GAY (Anses de Boulogne-sur-Mer, Cheffe Adjointe de l’Unité Bactériologie et Parasitologie des produits de la pêche et de l’Aquaculture)
« Émergence de
Clinostomum complanatum dans les poissons commerciaux d’eau douce en France »

15h30 : Dr Luca FREDDI et Dr Acacia FERREIRA VICENTE (Université Paris-Est, Anses, Laboratoire de Santé animale, LNR Brucellose, 94701 Maisons-Alfort),
« Brucellose canine en France et en Europe de l’Ouest : la vigilance est de mise ! »

16h00 : Dr Karine LAROUCAU (Laboratoire de Santé Animale, Unité Zoonoses bactériennes, Anses de Maisons-Alfort),
«
La mélioïdose : une maladie tropicale négligée »

Cette demi-journée de présentations et d’échanges permettra de découvrir grâce au Professeur Loïc Favennec (CHU Rouen-Normandie) une maladie parasitaire méconnue en France, la cryptosporidiose humaine qui a été à l’origine de foyers épidémiques ces dernières années dans l’hexagone. La deuxième communication sera prononcée par le Dr Mélanie Gay (Anses, Unité Bactériologie et Parasitologie des Produits de la Pêche et de l'Aquaculture, Boulogne-sur-Mer) qui partagera ses premières données épidémiologiques sur l’émergence de Clinostomum complanatum un trématode zoonotique de poisson induisant des pathologies humaines de type pharyngite ou laryngite suite à la consommation de poisson cru ou insuffisamment cuit. La troisième intervention portera sur l’émergence de la brucellose canine en France et en Europe de l’Ouest. Elle sera présentée par les Docteurs Luca Freddi et Acacia Ferreira Vicente (LNR Brucellose, Anses, Maisons-Alfort). Les intervenants feront un panorama de la brucellose canine en France, avec la combinaison de différentes approches, permettant d’émettre des hypothèses sur l’introduction ou l’émergence de la maladie dans le pays. Et enfin le Dr Karine Laroucau (Laboratoire de santé animale, Anses, Maisons-Alfort) va présenter une maladie bactérienne tropicale négligée, la mélioïdose qui illustre parfaitement le concept « One Health » et pourrait nous impacter davantage avec les changements climatiques. Le signalement de cas humains aux Antilles et la détection récente de la bactérie sur les bords du Mississipi aux Etats-Unis posent la question de l’occurrence de la bactérie en Amérique et tout particulièrement dans les territoires français d’Outre-mer.

Ce séminaire est ouvert à l’ensemble de la communauté scientifique de l’EnvA, de l’Anses ainsi qu’aux étudiants.
L’inscription en présentiel est gratuite mais obligatoire. Merci de vous inscrire au plus tard le 30 novembre 2022

André JESTIN, Président/ Jean-RochGAILLET, Secrétaire Général par interim
academie@veterinaire.fr

Séance solennelle de l'Académie vétérinaire de France et Remise des Prix de l'AVF

Labellisée Bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur
24 Novembre 2022 14h-18h
Salle des Séances de l’Académie Nationale de Médecine
16, rue Bonaparte, 75006 Paris



Veuillez vous inscrire à la date et l’heure qui vous conviennent le mieux :
us06web.zoom.us/meeting/register/tZYldeGtrDkoHte-NzhQkCsaah4rFJTZLTMM 

Après votre inscription, vous recevrez un e-mail de confirmation, et un lien Zoom si vous souhaitez suivre la séance en distanciel (contenant les instructions pour rejoindre la réunion).

Pour une inscription en présentiel, confirmez votre présence en écrivant nom et fonction à l'adresse courrier sga3.academie(at)veterinaire.fr

PREMIERE PARTIE

14H00 ACCUEIL

Allocution d’accueil du Pr Patrick Tran Ba Huy, Président de l’Académie Nationale de Médecine

       Introduction par le Dr Vét. André Jestin, Président de l’Académie vétérinaire de France        

14H15

CONFERENCE DE L’INVITE D’HONNEUR  

Maxime Schwartz de l’Institut Pasteur

« Pasteur, son neveu et la science vétérinaire ».

 

SECONDE PARTIE

Remise des prix : 15H15-17H15

  • 15H15 :
  • Grand Prix Claude Bourgelat de l’Académie vétérinaire de France

Remise du diplôme et de la médaille au Président de l’Association Handi’chiens par André Jestin et  réponse du Président  de l’Association Handi’chiens

  • 15H30 :
  • Prix de thèse d’Université doté par Boehringer-Ingelheim,

Lauréate Dr Vét. Fanny Demars

Présentation par le Pr. Pierre Sai du Comité des prix et remise du diplôme et de la médaille par André Jestin  et réponse de la lauréate

  • 15H45 :
  • REMISE DE LA MEDAILLE DE L’AVF AU PRESIDENT 2021, AU RESPONSABLE CELLULE COVID -19 de l’AVF 2020 ET AUX REDACTEURS EN CHEF DE L’AVF
  • 15H55 :
  • PROCLAMATION DU PALMARÈS DES PRIX DE L’AVF POUR LES OUVRAGES

Par Jean-Roch Gaillet Vice-Président et Secrétaire Général de l’Académie vétérinaire et Josée Vaissaire Co-responsable du Comité des Prix

  • 16H55 :
  • PROCLAMATION DU PRIX DE THESE JEAN KAHN - AMPLI MUTUELLE 

Lauréate Pauline Duquenne

Remise du diplôme, de la médaille et de la dotation par le Secrétaire Général et le Dr Vétérinaire Philippe Journet de Ampli-Mutuelle

 

  • 17H00 :
  • PROCLAMATION DES PALMARÈS DES PRIX DE THESE DE L’AVF POUR LES ECOLES VETERINAIRES (ANNEES 2021 ET 2022)

Jean-Roch Gaillet, Vice-Président et Secrétaire Général de l’Académie vétérinaire

et Eric Guaguère, Co-responsable du Comité des Prix

 

17H15 – 18H00

Cocktail dans la salle des bustes de l’Académie nationale de Médecine  

 

13 Octobre 2022 - 14h
en présentiel: ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE
Salle de réunion 3ème étage - 16, rue Bonaparte 75006 PARIS

Visioconférence : Participer à la réunion Zoom :
https://us06web.zoom.us/j/89523757938?pwd=WWVsRjdZT3R4a1VwcFRqZW4vYnc0dz09
ID de réunion : 895 2375 7938 - Code secret : 290294

 

Hommage au Professeur Daniel Sauvant  par  Michel Thibier et Christian Dumon

 Séance thématique : Médecine régénérative pour les affections de l’appareil locomoteur

Coordinateurs Francis Desbrosse  Jean-Michel Vandeweerd François Valon

 

14H00 - Introduction par le Président André Jestin

14H30 - Défis et obstacles de l'ingénierie tissulaire osseuse
Dr Hervé Petite, biologiste, directeur de recherche à l’INSERM et directeur du LB3OA (Laboratoire de biologie bio-ingénierie et bioimagerie ostéo-articulaire)
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15H - Régénération ligamentaire : vers un changement de paradigme dans la prise en charge chirurgicale des ruptures du ligament croisé antérieur ?
Véronique Viateau  DVM PhD Professeur d’Université – Praticien Hospitalier Vétérinaire ENVA
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15H30 - Expériences avec la médecine régénérative dans le tendon fléchisseur superficiel du doigt équin
Mickael Schramme DVM PhD Professeur chirurgie équine VETAgro Sup
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16H - Le PRP en médecine équine: le regard de la médecine factuelle
Jean Michel Vandeweerd DVM PhD  Professeur d’anatomie et de médecine factuelle à l’Université de Namur Membre AVF
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16H30 - Table ronde avec les conférenciers 
Francis Desbrosse AVF

Actualités, Peste aviaire, West-Nile, Usutu, FCO et "Une seule santé"

 

SÉANCE ACADÉMIQUE DU 6 OCTOBRE 2022
Lieu: Académie Nationale de Médecine 16 rue Bonaparte,  75006 PARIS
Salle du 3ème étage à 14 heures

Visioconférence ZOOM US :
https://us06web.zoom.us/j/86159815545?pwd=NU9JZjNBMVlWMDBtKzJFY0xlVlk5dz09 
ID de réunion : 861 5981 5545                                    Code secret : 492650

Présidence André JESTIN
Coordinatrice: Jeanne Brugère-Picoux, Présidente S3

 

Eterradossi N. (ANSES, Ploufragan); Niqueux E. ; Schmitz A.; Briand FX.; Cherbonnel M. ; Martenot C. ;  Hirchaud E.; Blanchard Y.; Massin P. ; Scoizec A. ; Lebouquin S. ; Huneau A. ; Grasland B.: Bilan de l’épidémie de peste aviaire en France cette année

 

Stephan Zientara (ANSES, ENVA) :  "Actualités sur deux maladies virales vectorielles zoonotiques en Europe : West Nile et Usutu - Ré-émergence du sérotype 8 du virus de la FCO"

 

Jean Luc Angot (Président de la section "Prospective, société, international" du Conseil Général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), Chef du corps des inspecteurs de santé publique vétérinaire, Envoyé spécial PREZODE, Co-président du groupe Une seule santé du PNSE4), " Une seule santé" : du concept à la    pratique "

 

 

Séance thématique : Exposome en milieu marin

SÉANCE ACADÉMIE VÉTÉRINAIRE DE FRANCE
DU 22 SEPTEMBRE 2O22

LIEU: ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE
Salle de réunion 3ème étage
16, rue Bonaparte 75006 PARIS

https://us06web.zoom.us/j/82689368014?pwd=UllvblkrQ2RjcjY0MGVWTzh4SDQ1QT09
               ID de réunion : 826 8936 8014                              Code secret : 419291

 

14 heures - Introduction par le Président André Jestin

Hommage au Professeur André-Laurent PARODI
par le Professeur Marc GIRARD

 

14 heures 30 - Séance thématique :
« Exposome en milieu marin »

(commission USS-GT6)

 

Sous-titre : caractérisation de l’exposome océanique , vers une vision globale de tous les polluants avec comme objectif la protection des écosystèmes marins.

 

Coordinateurs Bernard Salles et Tristan Renault


Jeudi 22 septembre 2022 - Salle de réunion de l’Académie de Médecine

 

14h30- Notion d’exposome et particularités de l’éco-exposome

Robert Barouki (Prof. De Biochimie, Univ Paris Cité, directeur de l’UMR INSERM 1124 (T3S)


15h 10- Exposome chimique en milieu marin

Emmanuel Ponzevera (Ifremer, unité Contamination Chimiques des Ecosystèmes Marins, département Ressources Biologiques et Environnement)


15h45- Santé environnementale : un exemple au travers de la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM)

Lucile Delmas (Ifremer, Service Valorisation de l'Information pour la Gestion Intégrée et la Surveillance, Département Océanographie et Dynamique des Ecosystèmes)


16h30- Micro- et nanoplastiques polluants des océans

Arnaud Huvet (Ifremer, unité Physiologie Fonctionnelle des Organismes Marins, Département Ressources Biologiques et Environnement)


RÉSUMÉS:

Notion d’exposome et particularités de l’éco-exposome

Robert Barouki

Professeur de Biochimie, Université Paris Cité, 

Directeur de l’unité Inserm 1124 (T3S),

Chef de service de Biochimie métabolomique, Hôpital Necker Enfants malades

 

Les polluants de l’environnement ont de nombreux effets présumés sur la santé : maladies respiratoires, métaboliques, cardiovasculaires, neurodégénératives, neurodéveloppement, fertilité, allergies, etc. Leurs effets doivent à présent être intégrés dans un cadre plus large, celui de l’étude de l’exposome qui correspond à l’ensemble des expositions (physiques, chimiques biologiques, psychosociales) tout au long de la vie(1). Cette nouvelle vision des effets de l’environnement sur la santé devrait avoir des implications pratiques considérables pour la santé publique, la santé planétaire, la réglementation et la recherche dans ce domaine. Elle contribuera à mieux comprendre les effets du changement climatique.

Le concept d’exposome s’est enrichi progressivement de contributions diverses précisant telle ou telle dimension. De nombreux chercheurs s’intéressent à l’exposome chimique, d’autres à la combinaison de stress de nature différente. Des auteurs ont mis l’accent sur la relation entre l’exposome et les autres omiques(2,3), d’autres ont insisté sur la relation entre exposome et toxicologie(4) ou exposome et inégalités sociales(5).

Le concept d’éco-exposome a été proposé dans un rapport rédigé par le National Research council en 2012 (A vision for exposure science in the 21st century, www.nap.edu/read/13507/chapter/5). Il se réfère à une vision intégrée entre la santé des écosystèmes et la santé humaine(6). Il met l’accent sur les relations bidirectionnelles entre les populations humaines et les écosystèmes différents. Ces derniers peuvent être la source de facteurs de stress (polluants chimiques, physiques, biologiques) mais aussi une source de bienfaits comme les espaces verts et bleus dans les villes. Par exemple, des efforts de modélisation sont faits pour prédire l’impact des polluants et des nuisances dans les écosystèmes sur l’exposition humaine et par ailleurs, l’impact de l’homme sur la production, la diffusion ou l’élimination de ces polluants. Il s’agit d’un cadre de pensée assez proche de ce qu’on appelle par ailleurs, « ecoHealth » ou « One Health ».

 

1. Wild CP. Complementing the genome with an « exposome »: the outstanding challenge of environmental exposure measurement in molecular epidemiology. Cancer Epidemiol Biomark Prev Publ Am Assoc Cancer Res Cosponsored Am Soc Prev Oncol. août 2005;14(8):1847‑50.

2. Vermeulen R, Schymanski EL, Barabási AL, Miller GW. The exposome and health: Where chemistry meets biology. Science. 24 janv 2020;367(6476):392‑6.

3. Price EJ, Vitale CM, Miller GW, David A, Barouki R, Audouze K, et al. Merging the exposome into an integrated framework for « omics » sciences. iScience. 18 mars 2022;25(3):103976.

4. Barouki R, Audouze K, Becker C, Blaha L, Coumoul X, Karakitsios S, et al. The Exposome and Toxicology: A Win-Win Collaboration. Toxicol Sci Off J Soc Toxicol. 28 févr 2022;186(1):1‑11.

5. Vineis P, Barouki R. The exposome as the science of social-to-biological transitions. Environ Int. juill 2022;165:107312.

6. Escher BI, Hackermüller J, Polte T, Scholz S, Aigner A, Altenburger R, et al. From the exposome to mechanistic understanding of chemical-induced adverse effects. Environ Int. févr 2017;99:97‑106.

 

Exposome chimique en milieu marin

Emmanuel Ponzevera (Ifremer, unité Contamination Chimiques des Ecosystèmes Marins, département Ressources Biologiques et Environnement)

 

L’introduction du concept de l’exposome en 2005 (1) et ses récentes évolutions ont permis de questionner les liens entre différents facteurs environnementaux combinés et santé des organismes vivants et d’élaborer des stratégies opérationnelles visant à capturer sa complexité. Bien que son caractère soit intégrateur, l’étude de l’exposome est souvent abordée selon différents types de stress (physiques, chimiques, biologiques, …) et le niveau des connaissances dans les différentes disciplines scientifiques et les outils actuellement disponibles (capteurs, méthodes analytiques et statistiques, accès aux échantillons biologiques et environnementaux) ne permettent pas d’aboutir à une caractérisation satisfaisante (2).  

 

D’après un rapport de l’IPBES de 2019 (3), la pollution chimique est le 3ème ou le 4ème facteur de déclin de la biodiversité à l’échelle mondiale selon les milieux (terrestres, eau douce ou marin). La pollution chimique marine - souvent associée aux marées noires ou aux pollutions accidentelles industrielles - est essentiellement diffuse et les sources sont principalement d’origine terrestre. On observe ainsi depuis le milieu du 20ème siècle une augmentation des concentrations et une diversification des contaminants chimiques dans le milieu marin soutenues par la croissance continue de la production de produits chimiques (4) et le développement de l’économie maritime (5).

 

La mise en évidence d’effets toxiques sur des organismes marins in situ (6) a révélé l’impact biologique des xénobiotiques, même à des concentrations relativement faibles. Dans un contexte de changement global qui vraisemblablement amplifiera ces effets (7), il apparait ainsi indispensable d’étudier la dynamique des contaminants chimiques et leurs interactions avec les organismes vivants dans un contexte de continuum Terre-Mer-Biote (de la source à l’effet).

 

Cette présentation abordera l’état des connaissances sur l’exposome chimique marin et la méthodologie appliquée contribuant à sa caractérisation. Elle détaillera les moyens d’observation déployés et les limitations actuelles pour capter la grande diversité de polluants chimiques et évaluer leurs effets biologiques, au niveau de l’individu, des populations ou au sein d’un réseau trophique. Les interactions entre contaminants chimiques et les autres stresseurs présents dans le milieu seront également évoquées afin de mettre en évidence la complexité de l’exposome marin.

 

(1) C.P. Wild, Complementing the genome with an “exposome”: the outstanding challenge of environmental exposure measurement in molecular epidemiology, Cancer Epidemiol. Biomark. Prev. Publ. Am. Assoc. Cancer Res. Cosponsored Am. Soc. Prev. Oncol. 14 (2005) 1847–1850.

(2) Gary W. Miller, The Exposome, A new paradigm for the Environment and Health, Second Edition, Academic Press Inc, June 2020

(3) Global assessment report on biodiversity and ecosystem services of the Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services. E. S. Brondizio, J. Settele, S. Díaz, and H. T. Ngo (editors). IPBES secretariat, Bonn, Germany. 1148 pages

(4) EEA. Chemicals for a Sustainable Future: Report of the EEA Scientific Committee Seminar: Copenhagen, 17 May 2017; European Environment Agency.; Publications Office: LU, 2018.

(5) V. Tornero, G. Hanke, Chemical contaminants entering the marine environment from sea-based sources: A review with a focus on European seas, Marine Pollution Bulletin, 112 (2016), 17-38.

(6) Alzieu C., Héral M., Thibaud Y., Dardignac M.-J. & Feuillet M., 1981. Influence des peintures antisalissures à base d’organostanniques sur la calcification de la coquille de l’huître Crassostrea gigas.

Rev. Trav. Pêches Marit., 45: 101-116

(7) G. Kibria, D. Nugegoda, G. Rose, A.K. Y Haroon, Climate change impacts on pollutants mobilization and interactive effects of climate change and pollutants on toxicity and bioaccumulation of pollutants in estuarine and marine biota and linkage to seafood security, Marine Pollution Bulletin, 167, (2021), 112364.

 

Santé environnementale :

Un exemple au travers de la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM)

Lucile Delmas (Ifremer, Service Valorisation de l'Information pour la Gestion Intégrée et la

Surveillance, Département Océanographie et Dynamique des Ecosystèmes)

 

La DCSMM, un sigle bien compliqué pour une histoire que l’on peut simplifier…

Imaginez Mme Océan, en rendez-vous avec le Docteur Marin pour son bilan de santé. Lors de ce bilan, le médecin fait un examen complet : température, analyses diverses, osculation, examen auditif, questions sur le lieu de vie… et le bilan est mitigé. Certains résultats ne sont pas bons, il faut agir et le Docteur Marin détaille à Mme Océan les objectifs à atteindre.

Pour aider Mme Océan à retrouver la santé, le Docteur Marin lui impose un programme de remise en forme. Mme Océan devra limiter les excès, prendre soin de son (micro)biote, être attentive au bruit…et pour certaines affections, le Docteur Marin lui prescrit une ordonnance. Il invite enfin Mme Océan à revenir dans 6 ans, pour vérifier que tout va mieux, ou qu’au moins, tout est stabilisé.

La DCSMM, avec des mots simples, c’est cela : regarder l’état de santé des mers et océans en Europe, hors territoires d’outre-mer et prendre toutes les mesures nécessaires pour atteindre ou maintenir un bon état écologique, tout en permettant l’utilisation durable du milieu par les générations actuelles et à venir.

La santé des mers et océans (le bon état écologique) se définit à travers la bonne santé des habitats et des espèces, mais également à travers un niveau de pressions (pollutions, activités anthropiques, espèces non-indigènes) n’engendrant pas de perturbation sur les écosystèmes.

Cette directive de 2008, pensée dans une approche écosystémique, s’articule avec d’autres politiques déjà en place qu’il s’agisse de l’Eau, des Habitats/Faune/Flore, de la Pêche ou de la Planification. Elle est mise en œuvre sur des cycles de 6 ans, lors desquels se déroule un plan d’action cadencé :

  • Année 1 : définition du bon état écologique, évaluation environnementale et analyse socio-économique de l’utilisation du milieu marin et du coût de sa dégradation
  • Année 1 : définition d’objectifs environnementaux en vue de parvenir au bon état écologique s’il n’est pas atteint ou risque de ne plus être atteint
  • Année 3 : Mise en œuvre/adaptation d’un programme de surveillance visant à répondre à l’évaluation de l’état des eaux marines et de la mise à jour des objectifs environnementaux
  • Année 4 : Elaboration d’un programme de mesures

En France, le programme de mesures « cycle 2 » vient d’être adopté et l’évaluation du milieu marin pour le « cycle 3 » est en cours. Cette nouvelle évaluation fera l’objet prochainement d’une concertation avec les services de l’Etat avant une phase de consultation du public en 2023. Elle sera adoptée et rapportée à la Commission européenne en 2024.

 

Micro- et nanoplastiques polluants des océans

Arnaud Huvet (Ifremer, unité Physiologie Fonctionnelle des Organismes Marins, Département Ressources Biologiques et Environnement)

La pollution plastique du milieu marin a été détectée en 1972 dans la mer des Sargasses alors que la production annuelle mondiale de plastique était inférieure à 5 millions de tonnes. Depuis, cette production de plastiques n'a cessé d’augmenter pour répondre à nos besoins quotidiens. Elle excède aujourd’hui les 300 millions de tonnes par an et plusieurs millions de tonnes finiraient annuellement dans les océans du fait d’une mauvaise gestion de leur fin de vie. Les plastiques constituent une pollution retrouvée dans tous les compartiments marins (colonne d’eau, sédiment, faune et flore) et dans toutes les mers du globe, des zones littorales aux gyres océaniques, de l’océan de surface aux sédiments profonds, des zones peuplées aux aires désertiques comme les pôles.

Cette présentation abordera à la fois la contamination des mers et océans dont notamment de zones côtières, et aussi les impacts des plastiques sur la faune marine sous deux grands volets. Premièrement, le transport d'espèces. Les plastiques constituent en mer un nouvel habitat pour de nombreuses espèces, notamment des micro-organismes. Ces espèces vont coloniser rapidement les déchets plastiques en mer, s’y fixer voir s’y développer. Puisque les plastiques sont des matériaux persistants, ils vont transporter ces espèces sur de grandes échelles d'espace et de temps. Certaines espèces identifiées à leur surface sont nuisibles, toxiques ou pathogènes ; la question est alors de savoir si ces espèces disséminées à la surface des plastiques peuvent transmettre des maladies et nous y travaillons actuellement.

Concernant la deuxième grande catégorie d'impacts des déchets plastiques en mer, vous avez certainement vu des images d’oiseaux, mammifères ou tortues piégés dans des gros déchets plastiques (que l’on appelle macro-plastiques, comme les filets fantômes). Il a été estimé que plus de 100 000 mammifères marins en mouraient chaque année par piégeage ou obstruction des voies respiratoires ou digestives. Mais ce n'est que la partie visible de l'iceberg puisque l'on sait que plus de 90 % des déchets plastiques en mer sont inférieurs à 5 mm que l'on appelle des micro-plastiques. Ils proviennent de nos usages de cosmétiques, lavages de matière synthétique, usures de pneumatiques et aussi de la fragmentation des plus gros plastiques déjà présents en mer. Ces micro-plastiques sont nombreux et sont retrouvés dans l’ensemble de la chaine alimentaire marine. Une fois ingérés, ces micro-plastiques peuvent soit obstruer le système digestif, soit simplement y transiter (c'est la voix primordiale observée en laboratoire) soit, pour les plus petites particules à savoir les nano-plastiques, passer au travers des membranes digestives et migrer dans le système circulatoire voir dans d'autres organes.

 

Dans tous les cas, même un simple transit de micro-plastiques dans le tube digestif induit de grandes modifications sur la biologie de l’animal qui les a ingéré : modifications de la digestion qui perturbent l'entrée d'énergie via l'alimentation, source directe de stress cellulaire, avec des conséquences sur les grandes fonctions physiologiques que sont la croissance, la défense, la reproduction. De plus à leur conception, les plastiques sont bardés d’additifs/plastifiants, qui peuvent être relargués dans le tube digestif au cours du transit et provoquer une perturbation chimique, par exemple une perturbation endocrinienne.  L’importance de ces effets montre clairement l’urgence à réduire le flot des 8 millions de tonnes de plastiques estimés entrant chaque année dans les océans. Les solutions sont diverses et pourront être abordées à la fin de cette présentation.

 

Conférence Combattre les zoonoses et lutter contre la résistance aux antimicrobiens sur la planète avec une approche One Health (Santé globale)

Conférence
Combattre les zoonoses et lutter contre la résistance aux antimicrobiens sur la planète avec une approche One Health (Santé globale)

23 juin 2022 à l’Académie de médecine de France 16 rue Bonaparte 75006 Paris et zoom

09:00 – 16:00 (CET) Evènement hybride Inscrivez-vous ici

Le 23 juin 2022, l'InterAcademy Partnership (IAP) et la Fédération des académies européennes de médecine (FEAM) organiseront une conférence internationale sur «Combattre les zoonoses et lutter contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) sur la planète avec une approche One Health».

Il s'agira d'un événement hybride, à Paris et via zoom, qui se déroulera de 09h00 à 16h00, avec plusieurs panels tout au long de la journée. La conférence réunira des experts mondiaux de haut niveau qui examineront comment soutenir le développement d'approches transdisciplinaires des priorités One Health.

Les experts partageront également les leçons tirées des bonnes pratiques à travers l'Europe sur la préparation et la capacité de réponse One Health et, avec les décideurs politiques, discuteront des priorités de l'UE dans le contexte mondial et exploreront comment l'UE peut aider à mener une action mondiale.

En tant que partenaires académiques, cet événement IAP et FEAM est soutenu par les quatre académies françaises de médecine, sciences vétérinaires, pharmacie et agriculture, l'Académie britannique des sciences médicales, l'Académie royale néerlandaise des arts et des sciences et l'Académie roumaine des sciences médicales.

Programme

09:00 – 09:10 Accueil par les professeurs
André Jestin, Président de l'Académie Vétérinaire de France et

Vice-président de la FEAM et
Patrice Tran Ba Huy, Président de l'Académie de médecine de France (ANM)

09:10 – 09:30 Conférence principale
Pr Didier Houssin, président du comité COVID-19 de l'OMS et

ancien directeur général de la santé en France et membre de l’Académie de médecine de France 09h30 – 15h30 Tables rondes – Modérateur : Dr Olivier Mariotte, Président de nile consulting

Grand témoin : Pr Jean-François Mattei, ancien ministre français de la Santé ; Ancien président de l'ANM ; Professeur de génétique pédiatrique et médicale, CHU Marseille

09h30 – 11h00 Table ronde : Zoonoses et facteurs environnementaux Président : Dr André Jestin, Académie française des sciences vétérinaires

  • -  Pr Serge Morand, Biologiste CIRAD Montpellier, Thaïlande

  • -  Pr Branislava Belić, Département de médecine vétérinaire, Université de Novi Sad ; Académie serbe des sciences

    médicales

  • -  Pr Armando Barriguete Meléndez, Directeur de Clinica Angeles – Troubles de l'Alimentation et Chercheur à l'Université

    Anahuac, Mexicon, membre correspondant étranger de l'Académie française de médecine

  • -  Wim van der Poel, consortium Global One Health et Wageningen BioVeterinary Research, Département de virologie ;

    Académie royale néerlandaise des sciences et des arts

  • -  Dr Stéphane de la Rocque, Docteur en médecine vétérinaire – Docteur en parasitologie – membre de l'Académie

    vétérinaire de France

  • -  Dr Robin Fears, conseiller scientifique principal de la FEAM

11:00 – 11:15 Pause café

11h15 12h45 Table ronde : Lutter contre la résistance aux antimicrobiens

Président : Pr Vincent Jarlier, directeur du service de bactériologie et d'hygiène de l'hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, membre de l’Académie française de médecine

  • -  Dr Dominique L. Monnet, Chef de section Résistance aux antimicrobiens et infections nosocomiales, European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC)

  • -  Pr Jean-Christophe Giard, Responsable de l'unité de recherche Dynamicure, Inserm U1311, Université de Caen, France

  • -  Pr Alison Holmes, professeure de maladies infectieuses et directrice de l'unité de recherche sur la protection de la santé

    du NIHR sur les infections associées aux soins de santé et la résistance aux antimicrobiens et du centre d'optimisation

    des antimicrobiens (CAMO), à l'Imperial College de Londres ; Académie britannique des sciences médicales

  • -  Pr Gian Maria Rossolini, Département de médecine expérimentale et clinique, Université de Florence Piastra dei Servizi Unité de microbiologie clinique et de virologie, Hôpital universitaire Florence Careggi ; Académie italienne de médecine

  • -  Pr Helena Žemličková, responsable du laboratoire national de référence pour les antibiotiques, coordinatrice nationale de la surveillance européenne de la résistance aux antibiotiques (EARS-Net), représentante tchèque pour l'agenda AMR à l'ECDC

  • -  Pr Irina Magdalena Dumitru, spécialiste senior, responsable de la clinique II adultes, hôpital clinique des maladies infectieuses, Constanta, Roumanie

    -
    12h45 – 14h00 Déjeuner sandwich

    14:00 – 16:00 Table Ronde : Comment les combattre avec une approche One Health Président : Dr Jean-Philippe Dop, Directeur général adjoint, Organisation de la santé animale (OIE)

  • -  Dr Yodi Mahendradhata, vice-doyen pour la collaboration, les anciens et le service communautaire, Faculté de médecine, de santé publique et de soins infirmiers, Universitas Gadjah Mada, Indonésie

  • -  Pr Suad Sulaiman, conseiller en santé et environnement, membre de l'Académie nationale soudanaise des sciences (SNAS)

  • -  Dr Anne-Claire Amprou, déléguée interministérielle française pour la négociation d'un accord international sur la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies

  • -  Pr Antoine Tesnière, Directeur du Campus ParisSanté, Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche en France

  • -  Dr Gérard Raymond, Président de France Asso Santé

  • -  Pr Véronique Trillet-Lenoir, MEP (intervention filmée – à confirmer)

16 :00 – 16 :15

Conclusions et prochaines étapes :

16h15 – 17h15

Dr Olivier Mariotte
Pr Stefan Constantinescu, Président de la FEAM

Point presse
Virginie Gustin (Académie française de médecine) et Rúben Castro (FEAM)

Cet événement est organisé avec le soutien de nile consulting.

Sous le haut-patronage des Ministres en charge de la Santé, de l’Agriculture
et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Colloque hepta-académique
« Une seule santé : les microbes et l’antibiorésistance
en partage »
Mercredi 15 juin 2022 de 8h30 à 17h15
dans les locaux de l’Académie d’agriculture de France, 18 rue de Bellechasse, 75007 Paris


PROGRAMME

Télécharger le programme

Télécharger la synthèse de la séance

Télécharger la conclusion de André Jestin, Président de l'AVF

enregistrements de la chaîne You Tube :de l'Académe d'Agriculture de France

Matinée : https://www.youtube.com/watch?v=u-0VSLyLVGM&t=5423s

Après-midi : https://www.youtube.com/watch?v=IWQDR4nq970&t=1512s

 

Si vous désirez vous abonner à notre chaîne YouTube de lm'Académie d'Agriculture de France:

https://www.youtube.com/channel/UCxERz8wtBBH9VXfgJOfVODA

Les présentations ainsi que des photos prises lors de la journée sur le site de l'Académie d'Agriculture de France :

https://www.academie-agriculture.fr/actualites/academie/colloque/academie/colloque-thematique-hepta-academique-une-seule-sante-les

 


MATINEE


Accueil à partir de 8 h 30 dans la salle des séances

9h00-9h05 : Discours de bienvenue de Pascale COSSART, Académie des Sciences au nom du
Comité d’organisation


9h05-9h15 : Ouverture par Jean-Louis BEAUDEUX, Président de l’Académie nationale de
Pharmacie


9h15-9h25 : « UN MONDE, UNE SEULE SANTE’ : HISTORIQUE ET DEVELOPPEMENTS »
Introduction par Charles PILET, membre de l’Institut, membre des Académies de Médecine, des
Sciences, des Technologies, Vétérinaire de France
Les crises sanitaires récurrentes que nous venons de connaître lors de ces der-
nières décennies (Sida, ESB, SRAS, MERS, influenza aviaire hautement pathogène,
Covid-19...) ont toutes des racines animales. Virus, bactéries et parasites respec-
tent très peu les barrières d’espèce. Pour beaucoup de ces agents pathogènes
il n’y a pas de frontière entre l’animal et l’Homme. C’est pourquoi, au fil des an-
nées l’idée s’est imposée d’un nécessaire rapprochement entre la santé de
l’Homme et la santé animale.
Dès 1984, un épidémiologiste américain, Calvin Schwab évoquait l’idée d’une « One medi-
cine ». Ce n’est que vingt ans plus tard qu’est apparue, toujours aux USA, la formule « One
World, One Health ». En fait « Un Monde, Une Seule Santé » désigne un concept très vaste qui
va au-delà du rapprochement de l’Homme et de l’animal et inclut l’environnement et ses
nombreuses conséquences sur une santé globale. La première leçon de ce concept devrait
nous permettre d’être à l’avenir mieux armés pour lutter contre l’apparition et le développe-
ment d’épidémies et de pandémies. Pour ce faire, un décloisonnement administratif s’impose.
Il est basé sur plusieurs constats :
a) l’origine animale des crises sanitaires ;
b) l’absence de réponse des administrations aux alertes des scientifiques ;
c) les errements du passé ;
d) les recommandations des grands organismes internationaux (OMS, FAO, OIE, BANQUE
MONDIALE).Programme séance du 15 juin 2022 2022-05-25 VFp Page 2 sur 9
Malheureusement, à quelques exceptions près, la situation en France évolue peu. Devant la
surdité des administrations face aux avis des scientifiques, notamment en matière de formation
et de recherche, il est apparu que seule l’expression d’une volonté politique à un niveau élevé
avait quelques chances de faire évoluer cette situation.
C’est ainsi qu’il a été fait appel au Président de la République et au Premier Ministre. Des con-
tacts ont été pris à plusieurs niveaux, pour tenter d’obtenir un changement. Ils se poursuivront
après la période électorale.
Ce trop bref survol constitue la réponse à la demande qui m’a été formulée d’introduire en
quelques minutes ce vaste concept « Un Monde, Une Santé ».
L’un des aspects importants de ce concept va être traité aujourd’hui : la résistance bacté-
rienne aux antibiotiques.

1ERE SESSION ‘DES RESISTANCES’
Modérateurs : François BRICAIRE (ANM), Pascale COSSART (AS)

Les conférences sont de 20 minutes suivies de questions/réponses de 5 minutes, l’échange de vues général ayant lieu en fin de session


« L’ANTIBIORESISTANCE : UN BON EXEMPLE DU CONCEPT UNE SEULE SANTE »
Vincent JARLIER, Professeur émérite de Bactériologie-Hygiène, Faculté de Médecine Sorbonne
Université, membre correspondant de l’Académie nationale de médecine

Le concept « One Health » s’est nourri du constat que les maladies infectieuses à
risque épidémique étaient liées à des relations entre les populations humaines et
animales et l’environnement. De telles relations, déjà connues pour des infections
bactériennes (salmonelloses, tuberculose, morve...) sont devenues aussi
évidentes pour des infections virales émergentes (grippe aviaire, infections à
coronavirus...). Le concept « Une seule santé » débouche sur une approche intégrée,
systémique, donc pluridisciplinaire, des enjeux sanitaires. La résistance bactérienne aux
antibiotiques, phénomène identifié dès le début de l’utilisation des antibiotiques en médecine
humaine et animale, n’est certes pas une maladie, mais elle a des conséquences délétères
directes sur les maladies infectieuses bactériennes en en compliquant le traitement. Lorsque le
nombre d’antibiotiques encore actifs est très réduit (multirésistance, c.à.d. résistance associée
à plusieurs antibiotiques) le risque est l’impasse thérapeutique, risque d’autant plus réel que le
nombre de nouveaux antibiotiques n’a cessé de diminuer depuis les années 1980.
Le rôle joué dans le développement des résistances aux antibiotiques par les relations entre les
populations humaines et animales et l’environnement est devenu de plus en plus évident. Ces
relations concernent les deux facteurs principaux qui modulent l’amplitude de la résistance
aux antibiotiques : l’utilisation des antibiotiques qui entraîne la sélection des bactéries
résistantes (évolution darwinienne), en particulier dans les flores commensales (microbiotes)
humaines et animales, puis la dissémination des bactéries résistantes ainsi sélectionnées.
En matière de pression de sélection par les antibiotiques, leur utilisation en santé humaine et
animale est bien sûr clef, mais l’environnement peut aussi jouer un rôle par les résidus
d’antibiotiques provenant des émonctoires des humains et animaux traités et les déchets de
l’industrie des antibiotiques.
La dissémination des bactéries résistantes se fait directement d’individu à individu (de
microbiote à microbiote) au sein des populations humaines et animales (« transmission croisée
») mais aussi indirectement par l’environnement, la dissémination se fait entre autres par les
émonctoires humains et animaux qui sont évacués vers les eaux usées et par les résidus du
traitement de ces eaux (aval des stations d’épuration) qui sont rejetés dans la nature. La
dissémination des bactéries résistantes (et de leurs gènes de résistance) dans l’environnement
permet leur retour vers les microbiotes intestinaux humains et animaux via l’alimentation. On
peut mettre en évidence les chaînons de dissémination des bactéries résistantes par la
recherche systématique de bactéries résistantes dans le microbiote intestinal des humains et
des animaux et dans l’environnement. D’innombrables publications ont montré la présence
de bactéries résistantes aux antibiotiques d’origine humaine et animale, ou de leurs gènes de
résistance, dans de nombreux secteurs de l’environnement : eaux usées en aval des hôpitaux,
des agglomérations humaines et des élevages ; stations d’épuration, voire eau de « réseau
potable » dans certains pays ; rivières, lacs et océans ; animaux sauvages (mammifères,
oiseaux, poissons ...) vivant dans les, ou proches des, milieux anthropisés.Programme séance du 15 juin 2022 2022-05-25 VFp Page 3 sur 9
La dissémination des bactéries résistantes à travers l’homme, l’animal et l’environnement
abouti à de véritables « épidémies souterraines » qui ne se révèlent que lorsque ces bactéries
provoquent des infections chez l’homme ou l’animal.
La menace d’une ère post-antibiotique doit être intégrée à la liste d’autres grandes menaces
écologiques qui s’inscrivent dans le registre « Une seule santé » que sont le réchauffement de
la planète, la pollution des eaux et la réduction de la biodiversité. La sauvegarde de l’activité
des antibiotiques est donc bien un sujet de développement durable.


« DISTRIBUTION DES BACTERIES PATHOGENES DE L’HOMME OU COMMENSALES DANS L’ENVIRONNEMENT (SOL, EAU) ET LES AGRO-ECOSYSTEMES, EMERGENCE DE RESISTANCES AUX ANTIBIOTIQUES »
Alain HARTMANN, Directeur de Recherches, INRA, UMR Agroécologie, Microbiologie
environnementale et risque sanitaire, Dijon

Des bactéries commensales ou pathogènes de l’Homme, parfois résistantes aux
antibiotiques ainsi que des micropolluants, comme les résidus de produits
pharmaceutiques, sont quotidiennement rejetés dans l’environnement par
l’intermédiaire des systèmes de traitement des eaux usées urbaines ou industrielles
et par certaines pratiques agricoles en particulier l’amendement des sols avec
des produits résiduaires organiques (PRO). Les sols et les milieux aquatiques qui
abritent des communautés de microorganismes extrêmement diversifiées et très abondantes
(jusqu’à 1010 bactéries par gramme de sol) peuvent constituer un réservoir pour ces bactéries
et ces gènes de résistance (et de virulence) et induire un risque de contamination des
productions agricoles et donc un risque sanitaire pour l’Homme et les animaux. La production
d’antibiotiques par des bactéries ainsi que les mécanismes de résistance à ces antibiotiques
sont des mécanismes naturels qui existent dans les sols, ils sont impliqués dans la compétition
entre microorganismes. Les sols sont donc un réservoir potentiel de bactéries résistantes aux
antibiotiques (BRA) et de gènes de résistance aux antibiotiques (GRA). Ce pool de gènes de
résistance des sols est appelé le résistome des sols. Il constitue un réservoir de GRA
potentiellement transmissibles aux agents pathogènes de l’Homme et des animaux. Plusieurs
pratiques agricoles peuvent conduire à l’introduction de BRA et de GRA dans les sols : i)
l’amendement des sols avec des produits résiduaires organiques (PRO), qu’ils soient d’origine
urbaine (boues issues du traitement des eaux usées, compost d’ordures ménagères ...) ou
agricole (fumiers, lisiers, digestats ...) ii) l’irrigation des cultures ou des parcs avec des effluents
de station d’épuration des eaux usées (REUSE). Ces PRO ou ces effluents liquides contiennent
de plus des résidus d’antibiotiques (et d’autres produits pharmaceutiques) non dégradés lors
des traitements de ces déchets. Ces polluants peuvent induire l’émergence ou la sélection de
nouveaux gènes ou mécanismes de résistance dans les sols. L’enrichissement des sols agricoles
ou des sols urbains (utilisés pour des activités récréatives) en bactéries résistantes aux
antibiotiques et en GRA peut induire des risques pour la santé : i) risque de contamination des
productions végétales ou des animaux, ii) risque de contamination des ressources en eau (par
ruissellement ou par lessivage des sols contaminés). Le risque de transfert de GRA émergents
vers des pathogènes humains par transfert horizontal de gènes (HGT) sera maximum dans des
zones où coexistent les gènes de résistance, les pathogènes et les résidus médicamenteux qui
constituent la pression de sélection. Pour limiter ces risques ; il est nécessaire d’atténuer la
contamination des sols en appliquant des traitements supplémentaires aux PRO ou effluents
avant épandage sur les sols (compostage, ozonation, désinfection par les UV ou désinfection
thermique). L’exposé visera donc à définir les paramètres qui vont influencer la survie des BRA
et la persistance des GRA dans les sols, mais aussi à déterminer l’impact des BRA et des résidus
d’antibiotiques sur le résistome des sols, et finalement à définir des moyens d’atténuation de
ces risques.

« DEVELOPPEMENT DE RESISTANCES CHEZ LES ANIMAUX ET CHEZ L’HOMME ALORS QUE L’ANTIBIOTIQUE NE LEUR A PAS ETE ADMINISTRE »
Jean-Yves MADEC, Directeur de recherches, Chef d’unité, Anses Lyon, Directeur scientifique de l’axe Antibiorésistance de l’Anses, membre de l’Académie vétérinaire de France

Les politiques publiques de lutte contre l’antibiorésistance dans le secteur animal
au cours des dix dernières années en France (plans Ecoantibio) ont porté leur
principal angle d’action sur la meilleure maîtrise de l’usage vétérinaire des
antibiotiques. Des résultats très importants ont été obtenus, dont une réduction
d’environ 50 % de l’exposition des animaux aux antibiotiques (tous antibiotiques
confondus), et d’environ 90 % si l’on ne considère que les antibiotiques ditsProgramme séance du 15 juin 2022 2022-05-25 VFp Page 4 sur 9
« d’importance critique » (AIC) pour l’Homme (céphalosporines de 3ème et 4ème générations et
fluoroquinolones). Cet objectif de maîtrise de l’usage vétérinaire des antibiotiques s’est
appuyé sur des dispositions incitatives mais également réglementaires, contraignant les
vétérinaires à la réalisation d’un antibiogramme avant toute prescription d’un AIC et leur
interdisant strictement l’emploi d’une longue liste d’autres antibiotiques utilisés en médecine
humaine, tels que la vancomycine, le linézolide ou les carbapénèmes. Pour autant, plusieurs
situations de terrain montrent que la résistance à un antibiotique chez un animal ne résulte pas
nécessairement de son exposition au dit antibiotique. Des phénomènes de co-sélection
peuvent d’une part être observés, qui relèvent en fait de l’administration d’un autre
antibiotique. Mais lorsque les animaux n’ont pas reçu du tout d’antibiothérapie, ce sont
davantage des évènements de transmission de bactéries résistantes qui sont à mettre en
cause. A partir d’exemples choisis, l’exposé illustrera la détection d’antibiorésistance chez des
animaux non directement exposés aux antibiotiques, tant dans le secteur des animaux de
production que de celui des animaux de compagnie. Ces éléments montrent qu’en parallèle
d’une attention sur la prescription des antibiotiques, un volet également important est de
maîtriser les transmissions de bactéries résistantes. Des efforts sur la biosécurité en élevage ont
été inclus dans les plans Ecoantibio, mais à l’évidence des marges de progrès subsistent, y
compris au-delà des secteurs de production, et qui pourraient être renforcées dans un plan
Ecoantibio 3.


« CHEZ L’HOMME : CAS PARTICULIER DE LA MELIOÏDOSE DUE A BURKHOLDERIA PSEUDOMALLEI »
Yves BUISSON, Professeur agrégé du Val-de-Grâce, membre de l’Académie nationale de
médecine, membre associé de l’Académie nationale de Pharmacie

La mélioïdose est une maladie infectieuse tropicale, endémique dans ses foyers
originels d’Asie du Sud-Est et du nord de l’Australie. L’agent causal, Burkholderia
pseudomallei, est une bactérie saprophyte qui vit dans les sols humides,
notamment dans les rizières. Elle s’adapte aux conditions environnementales
hostiles telles que les variations de température et de pH, la salinité, le manque
de nutriments, la présence de désinfectants ou d’antiseptiques. Elle est
intrinsèquement résistante à de multiples classes d’antibiotiques (pénicillines,
céphalosporines de 1ère et 2ème générations, aminoglycosides, macrolides, rifampicine et
polymyxines) et présente de fréquentes résistances acquises. Elle peut survivre dans différentes
niches naturelles, s’agréger dans un biofilm protecteur ou parasiter des organismes vivants
(amibes libres, plantes, champignons et animaux). L’infection humaine se fait par inhalation
ou par inoculation. Elle est opportuniste, liée à une exposition professionnelle ou accidentelle,
souvent sur terrain prédisposé (diabète, cancer, alcoolisme). B. pseudomallei est une bactérie
intracellulaire facultative qui possède d’exceptionnelles propriétés de virulence lui permettant
de déjouer les défenses immunitaires de l’hôte, d’induire une infection invasive, aiguë,
subaiguë ou chronique, ou de rester latente pendant des années. L’infection aiguë est
bactériémique dans plus de 50 % des cas, souvent compliquée de choc, mais peut aussi se
révéler par des abcès viscéraux, le plus souvent pulmonaires. Elle est mortelle dans 20 à 50 %
des cas. Sa résistance naturelle, sa redoutable virulence chez l’Homme et des difficultés du
traitement d’éradication par les antibiotiques, imposant un traitement prolongé de 3 à 6 mois,
ont fait classer B. pseudomallei parmi les agents potentiels du bioterrorisme.
Pour le BACTERIOLOGISTE, c’est une curiosité exotique, mais aussi une énigme : comment une
bactérie saprophyte, adaptée au milieu hydrotellurique bien avant son anthropisation, a-t-elle
pu développer des capacités de survie, une plasticité et des facteurs de virulence qui lui
permettent aussi bien de s’adapter aux stress environnementaux que de contourner les
défenses immunitaires de l’hôte infecté et de résister à l’action des principaux antibiotiques
utilisés en thérapeutique ?Programme séance du 15 juin 2022 2022-05-25 VFp Page 5 sur 9

« TRACKING DES TRANSFERTS DES BACTERIES PORTEUSES DE RESISTANCES ENTRE ANIMAL, HOMME ET ENVIRONNEMENT »
Marie-Cécile PLOY, Professeur de microbiologie, Chef du service de Bactériologie-Virologie-
Hygiène, CHU Limoges, Directrice Unité INSERM 1092 RESINFIT, Université de Limoges, membre de l’Académie vétérinaire de France

Ces dernières années, la résistance aux antibiotiques s’est érigée comme l’un des
enjeux majeurs de Santé publique.
Lutter efficacement contre l’antibiorésistance nécessite une approche « One
Heath » globale et coordonnée. En effet les gènes permettant de résister aux
antibiotiques sont le plus souvent véhiculés par des éléments génétiques mobiles (plasmides,
transposons, séquences d’insertions, cassettes d’intégrons, ...) capables de se déplacer d’une
bactérie à une autre par transferts horizontaux. Si les résistances sont capables de disséminer
au sein des écosystèmes bactériens, les bactéries résistantes sont aussi elles-mêmes capables
de disséminer entre les trois réservoirs : humain, animal et environnement. Les transferts de
résistances entre l’homme et l’animal sont bien documentés. Ils peuvent se faire dans les deux
sens à la faveur de contacts rapprochés entre l’homme et l’animal et dans le sens animal-
homme via la chaine alimentaire. Par ailleurs, humains et animaux rejettent des bactéries dans
l’environnement, via leur fèces notamment, faisant de ce dernier un immense réservoir de
gènes de résistance. Quel que soit le réservoir considéré, la dissémination et la persistance des
résistances sont d’autant plus facilitées par l’activité anthropique. L’utilisation abusive des
antibiotiques en médecine humaine et animale ainsi que certaines pratiques agricoles et
industrielles (rejets d’antibiotiques, biocides, métaux lourds, ...) génèrent des pressions de
sélection capables de sélectionner ou co-sélectionner les résistances. L’un des principaux
enjeux pour suivre ces échanges est de favoriser le partage de données entre les acteurs du
« One Health ». Il est donc indispensable d’être en mesure de croiser des données de
surveillance humaines, animales et environnementales.

12h-12h15 Discussion générale
Pause déjeuner 12h15 à 14h00

APRES-MIDI


2EME SESSION ‘DES ENVIRONNEMENTS’
Modérateurs : Jean-Louis BERNARD (AAF), Michel POMPIGNOLI (ANCD)

Les conférences sont de 20 minutes suivies de questions/réponses de 5 minutes, l’échange de vues général ayant lieu en fin de session


« LES VIRUS DE CHAUVES-SOURIS ET LEUR TRANSMISSION A L’HOMME »
Éric LEROY , Directeur de Recherche de classe exceptionnelle, UMR MIVEGEC (Université de Montpellier-IRD-CNRS), membre de l’académie nationale de médecine, membre de
l’Académie vétérinaire de France

Mammifères nocturnes ailés, refuges rêvés et contrastés de nombreuses
légendes et superstitions, les chauves-souris jouent un rôle primordial dans le
fonctionnement de notre biosphère, notamment en participant à la régulation
des populations d’insectes, à la pollinisation des plantes à fleurs ou encore à la
dissémination des graines. Cependant, la perception de ces animaux aux yeux
du monde a radicalement changé lorsque leur implication dans les épidémies
meurtrières survenues ces dernières années a été mise en évidence. Depuis, une centaine de
virus ont été détectés chez ces animaux, dont la plupart sont zoonotiques, un nombre bien
plus élevé que chez toutes les autres espèces animales. Par ailleurs, il est intéressant de releverProgramme séance du 15 juin 2022 2022-05-25 VFp Page 6 sur 9
que 75 % de ces virus appartiennent aux quatre familles virales contenant les virus les plus
dangereux connus à ce jour. Le virus de la rage (Rhadboviridae), hébergé par plusieurs
espèces de chauves-souris insectivores, tue chaque année près de 60 000 personnes à travers
le monde. Les coronavirus SARS-CoV-1, MERS-CoV et SARS-CoV-2 (Coronaviridae), transmis par
des chauves-souris insectivores du genre Rhinolophe, ont été responsables d’épidémies de
pneumonie à l’échelle mondiale. Les virus Hendra et Nipah (Paramyxoviridae), nichés au sein
de chauves-souris frugivores géantes, causent régulièrement des épidémies d’encéphalite
mortelle en Asie et Océanie. Enfin, les virus Ebola et Marburg (Filoviridae), ayant pour réservoir
des chauves-souris frugivores, provoquent depuis 50 ans des flambées épidémiques de fièvre
hémorragique à travers le continent africain. Même si une transmission directe à partir des
chauves-souris est fortement suspectée, la contamination de l’Homme met généralement en
jeu des espèces animales intermédiaires, sensibles ou asymptomatiques, qui jouent le rôle
d’amplificateur ou de simple relais.
Ainsi, les chauves-souris sont considérées aujourd’hui comme des réservoirs particulièrement
prolifiques de virus et des sources inépuisables de maladies et d’épidémies. Une telle
prédisposition s’appuierait sur des caractéristiques génétiques, physiologiques et
immunologiques exceptionnelles. Ainsi, innombrables espèces et grande diversité génétique
(les chauves-souris représentent 20 % des mammifères), longévité, léthargie, vie grégaire au
sein de communautés pouvant atteindre des milliers d’individus, métabolisme constamment
élevé, défenses immunitaires innées hyperactives et infaillibles sont les principaux éléments de
cet arsenal "bioécologique" leur permettant d’être fréquemment infectées, sur de longues
périodes, et de maintenir la réplication virale à des niveaux suffisamment bas pour neutraliser
la pathogénicité des virus. Le franchissement de la barrière d’espèce et la contamination de
l’Homme seraient favorisés par la fragmentation de l’habitat de ces animaux, engendrée par
des activités humaines incontrôlées et toujours plus intenses.
Dans ce contexte, l’abattage de ces animaux, aussi minime soit-il, s’avèrerait inefficace voire
préjudiciable car il irait à l’encontre du fonctionnement de notre biosphère. La prévention des
épidémies doit donc s’appuyer sur une approche d’écologie de la santé qui préconise une
action globale, concertée et multidisciplinaire intégrant santé humaine, animale et des
écosystèmes. Les stratégies devront donc se focaliser sur la gestion harmonieuse des facteurs
de perturbation de l’écosystème (agriculture intensive, exploitation forestière et urbanisation),
les modifications des habitudes alimentaires, la mise en œuvre de programmes de
sensibilisation à l’égard des risques infectieux, et le renforcement des recherches sur le virome
et le système immunitaire de ces animaux qui ne cessent de fasciner.
« SALIVE CHEZ L’HOMME ET L’ANIMAL »
Martine BONNAURE-MALLET, Docteur en chirurgie dentaire - PU-PH-UFR Odontologie - Unité
NuMeCAn Inserm 1241 – Université Rennes 1, membre de l’Académie nationale de Chirurgie
dentaire
La salive est sécrétée par les glandes salivaires principales et accessoires. Elle
charrie de nombreux éléments et particules d’origine endogène (cellules
épithéliales desquamées, leucocytes, micro-organismes...) et exogène (débris
alimentaires, micro-organismes...). La salive et le fluide gingival qui sourd dans
l’espace dento-gingival ont de nombreuses fonctions, lesquelles restent assez
identiques chez les différentes espèces animales, alors que les quantités sécrétées ne le sont
pas (0,5 à 1 l /24h chez l’homme versus 60 l/24h chez le bovidé). Le débit et la composition du
fluide buccal (ie : salive et fluide gingival) sont très variables en fonction de différents
paramètres et/ou stimuli. Cependant, les microorganismes résidents qui vivent dans le fluide
buccal, coexistent dans une relation symbiotique (eubiose). Le fluide buccal qui concentre
environ 108 bactéries /ml joue un rôle dans l’adhérence bactérienne, mais a aussi un effet
antimicrobien. Les perturbations du milieu buccal peuvent avoir des conséquences néfastes
sur la composition du microbiote responsables de dysbiose. Bien qu’encore peu exploré, le
résistome buccal montre que le fluide buccal concentre des gènes de résistance aux
antibiotiques et que ceux-ci sont aussi présents dans la salive des animaux domestiques, et se
retrouveraient sur les brosses à dents et dans l’environnement.Programme séance du 15 juin 2022 2022-05-25 VFp Page 7 sur 9


« L'ANTHROPISATION ET LES MALADIES A TIQUES : L'EXEMPLE DE LA BORRELIOSE DE LYME »
Nathalie BOULANGER, Directrice de recherche sur les tiques et maladies à tiques, Université de Strasbourg et Centre National de Référence Borrelia.

Les tiques sont en expansion dans de nombreux environnements suite à des
modifications écosystémiques et socio-économiques majeures. Dans les zones
tempérées de l’hémisphère Nord, ce sont surtout les tiques du complexe Ixodes
ricinus qui impactent la santé humaine en tant que vecteur notamment de la
borréliose de Lyme, première maladie vectorielle de cette zone géographique. Cette maladie
est avant tout une zoonose où la bactérie Borrelia burgdorferi sensu lato, persiste
principalement dans des réservoirs comme les rongeurs ou les oiseaux. Les cervidés, quant à
eux, sont des hôtes essentiels pour le maintien des populations de tique Ixodes. L’homme, hôte
accidentel pour cette tique strictement hématophage, est de plus en plus confronté à ses
piqûres. La modification d’un certain nombre de pratiques humaines comme la chasse, la
sylviculture et l’agriculture a fortement impacté les écosystèmes forestiers où évolue la tique,
favorisant leur prolifération. La borréliose de Lyme a donc ré-émergé lentement depuis la fin
du XXème siècle. Par une approche multidisciplinaire, une analyse fine des facteurs
anthropiques qui affectent la vie de la tique et les agents pathogènes associés, devrait nous
aider à définir et à établir une biodiversité où une co-habitation avec les tiques est possible.


« LES MICROBES, MARQUEURS DE LA SANTE DES OCEANS »
Chris BOWLER, Collège de France-coordinateur scientifique TARA océan, Directeur de
recherche CNRS, membre de l’Académie d’agriculture de France

Dans le cadre du projet Tara Oceans, une équipe de chercheurs, internationale
et multidisciplinaire, a cartographié la biodiversité d’un large éventail
d’organismes planctoniques marins, exploré leurs interactions, ainsi que la façon
dont ils agissent sur leur environnement et sont affectés par différentes variables,
en particulier le changement climatique. Issues d’une partie des 35 000 échantillons collectés
dans les océans de la planète durant l’expédition Tara Oceans (2009-2013), ces données
constituent des ressources sans précédent pour la communauté scientifique, dont un
catalogue de plusieurs millions de nouveaux gènes issus des organismes microscopiques, qui
vont transformer la façon dont on étudie les océans et dont on évalue le changement
climatique et l’impact de l’homme au sein des océans.


« LA FILIERE D'ASSAINISSEMENT, QUEL ROLE DANS LA LUTTE CONTRE L'ANTIBIORESISTANCE ? »
Charlotte ARNAL, PhD virologie moléculaire, expert en microbiologie environnementale, Véolia, Département des Expertises scientifiques & technologiques

Le périmètre de la présentation concerne les eaux usées municipales et
industrielles, le traitement d’assainissement et hygiénisation des boues et
l’épandage des résidus solides (lisiers, boues et fumiers). Les sources d'émissions
de bactéries ou gènes de résistance aux antimicrobiens sont liées aux activités
humaines qui se situent en amont des réseaux de collecte des eaux usées et
pluviales (rejets urbains, rejets hospitaliers, rejets industriels, élevages).
o Ces effluents sont des réservoirs de bactéries antibiorésistantes du fait de la présence
d’agents antimicrobiens résiduels, de bactéries pathogènes ou non, de gènes de résistance
aux antibiotiques et de conditions favorables à leur survie.
o Les stations d’épuration d’eaux usées, conçues notamment pour éliminer la charge orga-
nique avant rejet dans l’environnement, permettent néanmoins d’éliminer partiellement les
bactéries et gènes de résistance : 1,5 à 2,5 log d'abattement des bactéries fécales E. Coli
et entérocoques résistants. En termes de procédés unitaires de traitement, le rôle de “hot
spot'' du traitement biologique dans la dissémination de l'antibiorésistance, fait encore dé-
bat.
o Les agents AMR peuvent aussi être transférés dans les boues d’épuration (urbaines ou in-
dustrielles), principal sous-produit d’une station d'épuration. Le compostage et la digestion
anaérobie thermophile sont des procédés performants pour réduire significativementProgramme séance du 15 juin 2022 2022-05-25 VFp Page 8 sur 9
l'abondance des gènes AMR à hauteur de 84 et 98 % respectivement. Ainsi, même s'il est
aujourd'hui difficile de conclure sur les efficacités des traitements des eaux usées en fonc-
tion de la typologie des procédés en place, une meilleure élimination est possible via la
mise en œuvre de traitements tertiaires performants : filtration, procédés de désinfection
(UV ou ozonation), ...
o Il n’y a pas de réglementation spécifique ni de méthodes d'analyses normalisées pour la
recherche des bactéries et des gènes de résistance aux antimicrobiens.
o En conclusion, pour avancer sur le sujet, il nous semble nécessaire de :
• réduire autant que se peut, à la source, le flux de produits pharmaceutiques, de bio-
cides et désinfectants, afin de limiter la charge entrante sur les stations STEP ;
• mieux évaluer le rôle des stations d’épuration dans la dissémination de l’antibiorésis-
tance dans l’environnement, via des travaux de recherche,
• promouvoir des filières de traitements plus performantes vis-à-vis des produits pharma-
ceutiques et des bactéries, via notamment des traitements tertiaires additionnels,
16h30-17h Discussion générale
17h-17h15 Conclusion par André JESTIN, Président de l’Académie Vétérinaire de
France, Vice-président de la FEAMProgramme séance du 15 juin 2022 2022-05-25 VFp Page 9 sur 9


COMITÉ SCIENTIFIQUE
ACADEMIE D’AGRICULTURE DE FRANCE
Jean-Louis BERNARD
Arlette LAVAL
René LESEL
ACADEMIE NATIONALE DE CHIRURGIE
Hubert JOHANET
Albert-Claude BENHAMOU
ACADEMIE NATIONALE DE CHIRURGIE
DENTAIRE

Philippe CASAMAJOR
Michel POMPIGNOLI
ACADEMIE NATIONALE DE MEDECINE
François BRICAIRE
Yves BUISSON
Anne-Claude CREMIEUX
Vincent JARLIER
ACADEMIE DES SCIENCES
Pascale COSSART
Gérard ORTH
Philippe SANSONETTI
ACADEMIE VETERINAIRE DE FRANCE
Jean-Pierre JEGOU
Alain PHILIPPON
André JESTIN
ACADEMIE NATIONALE DE PHARMACIE
Agnès ARTIGES
Jean-Christophe GIARD
Liliane GRANGEOT-KEROS

« L’Europe, défis et opportunités pour le monde vétérinaire »

Académie Vétérinaire de France
Reconnue d’utilité publique par décret du 16 avril 1878

Conférence Labellisée Présidence Française du Conseil de l’Union Européenne

Jeudi 9 juin 2022
Salle des Séances de l’Académie Nationale de Médecine
16, rue Bonaparte 75006 Paris

Présentiel (en français) et visioconférence (en français)

Inscription obligatoiresga3.academie(at)veterinaire.fr
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Pour télécharger l'article du Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France retraçant la Journée

Présidence : André Jestin

08H30-09H00 Accueil

09H00-09H30 Introduction :

 Patrice Tran Ba Huy (Président Académie Nationale de Médecine) et André Jestin (Président Académie Vétérinaire de France)

09H30- 11H00 : SESSION 1 :  Evolutions récentes en santé
Modérateur : Anne-Marie Vanelle 

  • 09H30-10H00: Place de la santé dans les politiques européennes

Par : Véronique Trillet-Lenoir, Membre du Parlement Européen, Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (Participation par visioconference)

 

  • 10H00-10H30 : Vision post-Covid dans le cadre de la quadripartite

Par : Monique Eloit, Directrice Générale OIE

 

  • 10H30-11H00 : La nouvelle loi sur la santé animale

Par : Bernard van Goethen Directeur pour la préparation aux situations de crise dans les domaines alimentaire, des animaux et des plantes, Commission européenne, Direction Générale de la Santé et de la Sécurité Alimentaire (Participation par visioconférence) 

 

11H00 – 12H00 SESSION 2 :  Surveillance de la chaine alimentaire

Modérateur : Eric Poudelet

  • 11H00-11H30 : Le système des agences européennes, Surveillance et Intervention

Par : Guilhem de Seze  Directeur du Département Evaluation des risques  EFSA (Participation par visioconférence)

 

  • 11H30-12H00 : Stratégie « De la ferme à la table » (Farm to Fork Strategy)

Par : Nathalie Chaze, Directeur pour la durabilité des aliments et des relations internationales, Commission européenne, Direction Générale de la Santé et de la Sécurité Alimentaire  (Participation par visioconférence)

12h00- 13h30 BUFFET        

 

13H30- 14H30 : SESSION 3 :  La recherche
Modérateur : Stephan Zientara

  • 13H30-14H00 : Recherche en santé animale et bien-être animal, le programme cadre 2022-2027 de la Commission Européenne.

Par Jean-Charles Cavitte, Commission européenne, Direction Générale de l’Agriculture et du Développement Rural (Participation par visioconférence)

 

  • 14H00-14H30 : Biodiversité, quelles recherches pour anticiper les risques ?

Par François Moutou, Président d’Honneur de la Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM)

 

14H30- 16H0 SESSION 4 : La formation
Modérateurs :  Pierre Saï et Jean-François Rousselot

  • 15H00-15H30 : Evolutions souhaitables de la formation des vétérinaires français face aux crises sanitaires internationales en santé animale et en santé publique

Par : Emmanuelle Soubeyran, Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, Direction Générale de l’Alimentation, Paris

 

  • 15H30-16H00 : Les leçons des crises et leur impact souhaitable sur la formation des vétérinaires dans les ENV pour les industries de santé animale

Par : Jean-Louis Hunault, Syndicat des industries du médicament vétérinaire (SIMV)

 

16H00- 16H30 SESSION 5 : Actualité ; la crise ukrainienne, l’avis d’un expert
Modérateurs : Jean-Jacques Soula et Jacques Crosnier

  • Introduction :  : Jean-Jacques Soula
  • Conférence : Impact de la crise Ukrainienne sur les productions animales et la santé animale

Par Jean-Jacques Hervé, ancien conseiller du gouvernement ukrainien pour les questions agricoles, Conseiller agricole près l'Ambassade de France à Moscou, Président de l’Académie d’Agriculture de France.

 

 16H30- 17H30 SESSION 6 : Table ronde
Modérateur : Jacques Legros, Journaliste

  • Jean-François Rousselot Président Association Française des Vétérinaires pour  Animaux de Compagnie (AFVAC)
  • Jean-Yves Gauchot Président de la Fédération des Syndicats Vétérinaires de France   
  • Loïc Evain, Conseil Général de l’Alimentation, l’Agriculture et des Espaces Ruraux
  • Stéphan Zientara, Directeur UMR virologie, Laboratoire de référence (OIE/FAO/UE) en santé animale, Anses Maisons-Alfort  
  • Hein Imberechts Coordinateur du Groupe Santé Animale et bien-être animal du Comité Permanent sur la Recherche Agricole (SCAR) de la Commission Européenne.  

 

17H30 : Conclusionpar le Président de l’Académie vétérinaire de France

Télécharger le programme

Convocation à l'Assemblée Générale pour les comptes 2021 et Séance Communications libres

Séance académique du 19 mai 2022, 14h00 - 17h30

Visioconférence ZOOM US : https://zoom.us/j/95065302289?pwd=WE15QlJNbFAxclN4aGdnTnFwbFRIQT09
ID de réunion :   950 6530 2289                              Code secret : 528530

 

Présidence : André JESTIN

I - PARTIE RÉSERVÉE AUX MEMBRES

I  / 14h00 :Procès-verbal de la séance du 5 mai 2022.

PV de la séance du 5 mai par SGA3

II / ASSEMBLÉE GÉNÉRALE POUR LES COMPTES 2021

I I– 1 / 14h10 : Approbation des comptes 2021 par Gilbert Lenoir. M. Olivier Lachkar fera une présentation des comptes aux membres de l’académie.

II – 2 / 14h30 : Assemblée Générale : Présentation par Michel Baussier du nouveau Règlement Intérieur à statuts constants, en collaboration avec le SGA2.

II – 3 / 15h30 : Autres questions.

 

II - PARTIE PUBLIQUE

II – 1 / 15h45 :Hommage à Jean-Marie Gourreau par Pascal Boireau

 

II – 2 / 16h00 :Séance académique « Communications libres »

- 16h00 : Introduction par André Jestin

- 16h10-16h40 : Didier Montet, Evaluation de la teneur en mycotoxines dans les céréales et oléagineux les plus consommés en Côte d’Ivoire. Effet des mycotoxines sur les animaux. Dr Microbiologie alimentaire, expert AFSSA, FAO, membre Conseil Scientifique CIRAD.

- 16h40-17h10 : Pascale Chavatte-Palmer et Françoise DUDAN, Peter Rossdaleet la reproduction équine : histoire d’un visionnaire “The great facilitator”.

 

II – 3 / 17h10 : Lecture et analyse d’ouvrages (Josée Vaissaire).

François Rodhain : "Les Insectes du Monde : Biodiversité, classification, clés de détermination des familles" sous la coordination scientifique d'Henri-Pierre Aberlenc, Editions Quae, co-éditeur : Museo, avril 2021, 2 tomes, 1848 p., ISBN : 9782759232734

 

Remerciements et fin de la séance du 19 mai par André Jestin

Télécharger le programme de la Séance AVF du 19 mai 2022

Bien-être animal dans la filière équine

Séance académique du 5 mai 2022, 14h00 - 17h30
à l‘Académie Nationale de Médecine

16 rue Bonaparte 75006 PARIS
(Salle de conférence du troisième étage)

ou

Visioconférence ZOOM US :
Lien d'inscription:
https://us02web.zoom.us/meeting/register/tZ0qcO2urjwuGN1FOtEBh6QzIUvPVDBT2mdH
ID de réunion :  897 7460 7429                  Code secret : 731558

 

Présidence : André JESTIN

 

14h00 : Présentation de la séance par André Jestin

14h05 : Hommage à Pierre Royer par Jeanne Brugère-Picoux

 

I - PARTIE RÉSERVÉE AUX MEMBRES

14h20 : I - 1 / Procès-verbal de la séance du 28 avril 2022.

PV de la séance du 28 avril par SGA3

I - 2 / Questions d’actualité.

I – 3 / Autres questions.

 

II - PARTIE PUBLIQUE

15h00 : Accueil par André Jestin, président de l’Académie Vétérinaire de France

Séance thématique : « Bien-Être Animal dans la Filière Equine » (Première Partie)
Coordinateur : Michel Martin-Sisteron
 

- 15h05 : Introduction par Michel Martin-Sisteron 

- 15h10-15h40 : Christine BRIANT :Evaluation du bien-être du cheval dans son environnement et au travail (Docteur-Vétérinaire, Ph D, IGSPV, Ingénieur Recherche et Développement à l'Ifce et l'INRAe) ;

- 15h40-16h10 : Jean-Marie DENOIX : Pieds nus, ferrures et bien-être, chez le cheval de courses, de sport et de loisirs (Docteur-Vétérinaire, Ph D, Professeur agrégé, Membre correspondant de l'ANM, Fondateur du CIRALE et de l'ISELP, Membre de Collèges internationaux de Spécialistes : Imagerie, Médecine du Sport, Réhabilitation) ; 

- 16h10-16h40 : Vincent BOUREAU : Retraite sportive et fin de vie chez les équidés domestiques : quels enjeux en termes de bien-être animal ? (Docteur-Vétérinaire, Vice-Président de l'AVEF, Référent national Bien-Être Equidés) ; 

- 16h40-17h10 : Xavier BACQUET : Bien-être des équidés et Maltraitance :  les réponses du Droit (Avocat au Barreau de Paris, Médiateur-Pt Ass. Hauts de France, VP Handi-Cheval, Médiation équine, Créateur Diplôme Equicien). 

 

Remerciements et fin de la séance du 5 mai par André Jestin.

Le cheval, un atout de l'agriculture française

Séance conjointe de
l'académie de l'agriculture de France, Section 3 - élevage  
et de l'académie vétérinaire de France, Section 2 - sciences cliniques


https://www.academie-agriculture.fr/actualites/academie/seance/inter-academique/seance-commune-aafavf-le-cheval-un-atout-pour?040522

Le 4 mai 22 de 14h30 à 17h - 18 rue de Bellechasse, Paris 7ème ou en distanciel:
https://www.youtube.com/channel/UCxERz8wtBBH9VXfgJOfVODA

 

Animateurs : Françoise Clément (AAF) et Jean Roch Gaillet (AVF)

La filière du cheval constitue une filière agricole atypique et méconnue. Son intérêt pour nos territoires ruraux est pourtant réel que ce soit au niveau économique (pour exemple, elle génère 66 000 emplois directs en majorité situés en zones rurales ou périurbaines), social (pour exemple, plus de 2 millions de pratiquants assurent un lien ville-campagne) ou environnemental (pour exemple, 1,05 million d'équidés utilisent environ 4% de la SAU, notamment des espaces délaissés par les autres espèces d'élevage et avec peu de contraintes en produits phytosanitaires ou engrais). Son appartenance au monde agricole est parfois questionnée alors qu'elle est essentielle à son devenir en lui offrant un cadre technique et politique.

La proximité avec le public rend le cheval très sensible, voire précurseur vis à vis des attentes sociétales au premier rang desquelles figurent la prise en compte du bien-être animal.

Au cours des vingt dernières années, la filière a connu une profonde mutation en terme de gouvernance, de produits et services et de défis technologiques.

Cette séance a été préparée conjointement avec l'Académie vétérinaire de France et l'académie de l'agriculture Française, section 3. Elle vise à mieux faire connaître cette filière et montrer les intérêts réciproques entre les secteurs du cheval et le monde agricole. Elle  présentera comment la filière répond aux attentes sociétales par un exemple, celui du bien-être animal dans le monde des courses. Pour terminer et afin d'illustrer le dynanisme de la recherche équine, seront exposées les avancées technologiques dans deux domaines, ceux de la prévention sanitaire et de l'histoire génétique de l'espèce.

Introduction Jean-Roch Gaillet, Directeur Général de l'Institut Français du Cheval et de l'Equitation, vice-président de l'AVF.

Etat des lieux sur la place du cheval dans le monde agricole ((importance économique, environnementale et sociale de la filière, place à l'international...) par Florence Méa, Directrice Générale adjointe de l'IFCE,

Répondre aux enjeux sociétaux (exemple du BEA et de la reconversion en fin de carrière chez les chevaux de course) par Pierre Préaud, Secrétaire Général de la Fédération Nationale des Courses Hippiques

Apport de la recherche pour la gestion des maladies virales équines par Stéphane Pronost, Directeur Adjoint du Pôle Recherche Développement Innovation, LABÉO.

Repenser l'origine et l'histoire du cheval moderne grâce à la génomique par Ludovic Orlando, Directeur de recherche au CNRS, Directeur du centre d'Anthropobiologie et de Génomique de Toulouse, CAGT

Conclusion par Etienne Verrier, professeur à AgroParisTech, président du conseil scientifique de la filière équine, membre de l'AAF.

 

RÉSUMÉS:

Communication de Stéphane Pronost, Directeur Adjoint du Pôle Recherche Développement Innovation, LABÉO. 
Apport de la recherche pour la gestion des maladies virales équines :télécharger le résumé

Communication de Ludovic Orlando :Centre d’Anthropobiologie et de Génomique de Toulouse, CNRS UMR 5288
Repenser l'origine et l'histoire du cheval moderne grâce à la génomique : télécharger le résumé

 

Contexte : Le cheval n'est guère plus en Occident qu'un instrument des loisirs et des sports. Pourtant, hier à peine, cet animal occupait encore une place centrale dans nos vies et notre quotidien. A dos de cheval, ou sur des chariots, nous pouvions en effet nous déplacer bien plus vite qu'à pied et le monde nous semblait plus petit. Le cheval domestique nous a aussi donné une nouvelle manière de faire la guerre, jusqu'à la première guerre mondiale au cours de laquelle l'animal périt par millions. La domestication du cheval représente ainsi un véritable point de bascule dans l'histoire des civilisations, après lequel toute la dynamique des échanges entre les peuples, leurs biens, leurs langues et leurs cultures changea profondément. Aussi surprenant puisse-t-il paraître compte tenu de l’importance du cheval dans l’histoire des civilisations, et du fait qu’il représente l’un des derniers grands herbivores que nous ayons domestiqués, son histoire demeure assez mal connue, voire controversée. Ainsi, des questions telles que : « quelles sont celles et ceux qui ont domestiqué le cheva l? Où et quand vivaient-ils ? Comment ont-ils modifié la biologie d'un animal alors sauvage pour réussir à le domestiquer ? Et comment d'autres peuples après eux ont continué de modifier l'animal jusqu'à façonner les centaines de variétés que l'on connait aujourd'hui?” sont longtemps restées sans réponses.

 

Approche : L’archéologie nous donne accès aux vestiges des animaux qui vécurent jusqu’aux temps les plus reculés de notre histoire. Leur étude morpho-anatomique peut nous renseigner sur les modifications de stature ou les déformations osseuses qu’ont subi les chevaux au cours de leur histoire, notamment une fois domestiqués et utilisés pour le trait, la selle ou la course. Cependant, les modifications du squelette osseux n’apparaissent que très tardivement dans l’histoire des chevaux, vers la fin de l’Âge du Bronze et le début de l’Âge du Fer, soit bien après leur domestication initiale. L’étude morpho-anatomique des restes de chevaux est par ailleurs souvent limitée du fait de la conservation partielle du matériel osseux dans les assemblages archéologiques, dont l’analyse ne permet de plus pas toujours la distinction entre les grandes espèces d’équidés, ni même la détermination du sexe des individus découverts. En complément de ces analyses, la distribution statistique des éléments osseux et dentaires retrouvés dans les sites archéologiques et leur structure en classes d’âge peut parfois caractériser la nature d’un site, et ainsi trahir la présence d’animaux qui furent soit obtenus par la chasse (seules les pièces osseuses les plus musculeuses sont prélevées), soit issus de l’élevage (les jeunes mâles sont préférentiellement abattus), et ainsi, indiquer si les sites archéologiques retrouvés abritaient déjà des chevaux domestiques. Cependant, en pratique, ce type d’analyse laisse souvent place à de multiples interprétations et certains sites jugés par les uns pour avoir connu les premières tentatives de domestication du cheval, restent ainsi disqualifiés par les autres.

Depuis le milieu des années 1980, l’arsenal de l’archéologie s’est enrichi d’outils d’un nouveau type. Ces derniers exploitent des traces infimes qui ne sont pas visibles à l'oeil nu et ne peuvent être totalement décryptées qu'à l'aide de séquenceurs très puissants. Ces traces, ce sont les molecules d'ADN préservées dans les squelettes anciens et les sédiments. Elles permettent aujourd’hui de caractériser le génome des chevaux anciens dans leur intégralité, et ainsi de déterminer leur relation de parenté, leur proximité généalogique, ainsi que leurs caractéristiques physiques, voire comportementale. Comme toutes les cellules somatiques du corps d’un individu portent la même information génétique, des registres archéologiques même partiels peuvent ainsi suffire à caractériser l’intimité génétique d’un cheval, parfois à partir de quelques dizaines de milligrammes de poudre osseuse ou dentaire seulement. Nous avons donc appliqué les technologies les plus en pointe des recherches sur les ADN anciens pour cartographier les populations de chevaux qui peuplaient l’Eurasie toute entière depuis plus de cinquante mille ans, et suivre leur changement au cours du temps. Notre objectif était de retrouver la localisation géographique et temporelle du berceau à partir duquel le type génétique caractéristique des chevaux domestiques modernes est apparu.

 

Conclusions : L’analyse de 264 génomes de chevaux anciens, et leur comparaison à plusieurs centaines de génomes de chevaux modernes, nous a révélé une diversité génétique inouïe chez les chevaux qui peuplaient l’Eurasie avant le quatrième millénaire de notre ère. Ainsi, les chevaux sauvages ne constituaient pas tous une seule et même lignée monolithique, mais se répartissaient en populations séparées les unes des autres au gré des contraintes géographiques, telles que les grands reliefs montagneux, les grandes barrières fluviales ou les grands biomes écologiques. À partir de la fin du troisième millénaire avant notre ère, les contours de cette cartographie ont cependant changé radicalement, et en quelques siècles à peine, un cheval d’un nouveau type génétique, qui correspond au cheval domestique moderne, s’est répandu à travers l’Eurasie toute entière. Grâce aux données génomiques, son foyer d’origine peut être retracé dans le bassin du Don et de la Volga, il y quatre mille deux cents ans environ. En Asie, leur expansion a été quasi-contemporaine de la culture dite de Sintashta, qui est associée à l’invention de la roue à rayons et au chariot. En Europe, cette expansion n’a par contre pas été contemporaine des grandes migrations originaires des steppes associée à la culture dite de Yamnaya, qui a eu lieu plus de cinq siècles plus tôt et a entraîné un profond bouleversement de la composition génétique des populations humaines Europénnes. Cette migration ne doit plus être vue comme celle d’un peuple cavalier venu des steppes, mais plutôt comme celle d’un peuple pastoraliste, éleveur de moutons et de vaches.

Mobilisation de la recherche vétérinaire sur la COVID 19

Séance académique du 28 avril 2022, 14h00 - 17h30
à l‘Académie Nationale de Médecine


16 rue Bonaparte 75006 PARIS
(Salle de conférence du troisième étage)

ou

Visioconférence ZOOM US :  https://us02web.zoom.us/j/86230420122?pwd=QnhlcXBTaTR5ZmlocytSU2p3UlQ0dz09

ID de réunion : 862 3042 0122                                           Code secret : 529347

 

 

Présidence : André JESTIN

I – 1 / Protocole académique: Hommage au Professeur Michel Lapras par Jean-Luc Cadoré

I – 2 / Séance thématique : « La mobilisation de la recherche vétérinaire sur la COVID 19 »

 Co-organisateurs : Hubert Laude, Bernard Charley

- 14h15 : Introduction par Bernard Charley

- 14h25-14h55 : Hubert Laude, Les appels à projets de l’ANR (Agence nationale de la recherche) dans l’organisation de la recherche française en réponse à la crise COVID.

- 14h55-15h25 : Romain Volmer et collaborateurs, Cinétique de la réponse interférons de type I lors de l’infection par le SARS-CoV-2 : conséquences physiopathologiques et thérapeutiques. (Ecole nationale vétérinaire de Toulouse, INRAe, Université de Toulouse, UMR 1225 IHAP Interactions hôtes agents pathogènes ; ANSES Nancy),

(Projet TIMING ANR-20-COV5-0004).

- 15h25-15h55 : Bernard Delmas, Des protéines artificielles ciblant la protéine « spike » du SARS-CoV-2 comme antiviraux, sélection et développement. (INRAe, UMR VIM, Jouy-en-Josas), (Projet ANR Flash SARS2BlockEntry).

- 15h55-16h25 : Eric Leroy, L’infection des animaux de compagnie par le SARS-CoV-2. UMR MIVEGEC (Université de Montpellier-IRD-CNRS), (Projets CoVet, ANR RA-COVID-19 n°2 et Spillback, ANR-20-COV2-0003-01).


II / PARTIE RÉSERVÉE AUX MEMBRES

II - 1 / Procès-verbal de la séance du 24 mars 2022.

16h30-16h40 : PV de la séance du 10 mars par SGA3

II – 2 / Questions d’actualité.

16h40 :

 

II – 3 / Autres questions.

 

Remerciements et fin de la séance du 28 avril par André Jestin

 

 

Séance des Lauréats de l'Académie Vétérinaire de France

Séance académique à l‘Ecole Nationale Vétérinaire d‘Alfort
7 avril 2022, 14h00 - 17h en présentiel

Lien visioconférence :
https://us02web.zoom.us/j/84994200379?pwd=WVhBckh4S3BFMmg5RjlEeGtUa1Z6Zz09
ID de réunion : 849 9420 0379         Code secret : 007832

Présidence : André JESTIN

 Coordinateur et modérateur : Eric GUAGUERE

 

MESSAGE DU PRÉSIDENT DE L'AVF:

La Séance des Lauréats se tiendra le jeudi 7 avril à l'Ecole Vétérinaire d'Alfort à 14H00. Cette séance sera organisée dans l'amphithéâtre d'honneur de l'ENVA, avec possibilité de vous joindre par visioconférence. La dernière Séance thématique sur les recherches au CIRAD le jeudi 24 mars aura mis en évidence le fait que tous les membres ont conservé leur habitude d'une participation par visioconférence. Je rappelle que la visioconférence a été le mode de fonctionnement heureux en temps de confinement et de restrictions sanitaires, et que maintenant la visioconférence doit être mise en œuvre uniquement pour permettre à ceux qui ne peuvent se déplacer de pouvoir assister aux conférences et à y participer. Les membres qui ne sont pas contraints par ces réserves sont maintenant invités à se déplacer pour rejoindre les lieux de séance. Il en va de la pérennité de la vie collective de l'Académie vétérinaire. Aussi nous comptons sur votre présence à la Séance des Lauréats le 7 avril à 14H00, un cocktail vous sera servi à 17H00 dans le Pavillon du Directeur de l'ENVA. Vous y êtes tous attendus. Merci de vous inscrire en écrivant à sga3.academie(at)veterinaire.fr. Un grand merci à tous ceux qui, pour tous les membres, ont œuvré à l'organisation de cette très belle Séance des Lauréats.

Cordialement

André Jestin Président AVF 2022

 

- ENVA : Alice FERMIGIER (alice.fermigier(at)vet-alfort.fr) : Comparaison des réseaux neuronaux en IRM fonctionnel en état de base dans différentes espèces animales. Directrice de thèse : Fanny Pilot-Storck (fanny.storck(at)vet-alfort.fr)

"Comparaison des réseaux neuronaux en IRM fonctionnel en état de base dans différentes espèces animales"

Le cerveau mammifère est actif en permanence, même au repos ou sous anesthésie. En IRM fonctionnelle au repos, des fluctuations à basse fréquence (< 0,1 Hz) du signal Blood Oxygen Level Dependent (BOLD) sont synchrones dans des aires cérébrales précises et distribuées qui définissent des réseaux cérébraux au repos (ou resting-state networks, RSNs). Ces réseaux reflètent la structure de l’activité cérébrale intrinsèque et ont pu être décrits de manière répétée et cohérente entre plusieurs espèces. Un cadre d’étude plus rigoureux est néanmoins nécessaire afin d’analyser ces RSNs dans des modèles animaux. Le but de cette étude est de comparer les RSNs de l’humain, du microcèbe et de la souris afin d’élaborer un cadre d’étude des données d’IRM de modèles de souris et de microcèbe pour la maladie d’Alzheimer. Les processus évolutifs ayant pu causer les différences anatomiques et fonctionnelles cérébrales entre ces trois espèces sont également discutées. Les RSNs ont été extraits par dictionary learning hiérarchique, puis comparés. Les différences interspécifiques dans les réseaux visuel, auditif et limbique semblent suggérer chez l’humain une évolution favorisant l’interprétation cognitive des stimuli externes et un contrôle inhibiteur. L’organisation des réseaux somatomoteurs chez la souris semble refléter une structure plus modulaire que chez les primates. La présence exclusive des réseaux orbito-frontal, du Salience Network et du Dorsal Attention Network chez l’humain semble de plus corroborer l’hypothèse que l’évolution récente du cerveau humain a impliqué l’expansion de réseaux responsables de fonctions cognitives de haut niveau. Enfin, nous avons pu discuter l’homologie interspécifique de deux réseaux d’ordre supérieur : le réseau du mode par défaut et le réseau fronto-pariétal / contrôle exécutif.

Url / Doi : http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=4047

 

- Vetagrosup :Marina MÉRIOT (marina.meriot(at)vetagro-sup.fr) : Caractérisation de la mutation PINK EYE chez le chat de race Donskoy. Directrice de thèse : Marie Abitbol (marie.abitbol(at)vetagro-sup.fr)

"Caractérisation de la mutation PINK EYE chez le chat de race Donskoy"

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/pcmr.12906

Le but de cette étude était de caractériser le phénotype pink-eye observé chez une famille étendue de chats Donskoy et d’en identifier l’origine génétique. Nous avons décrit le phénotype pink-eye, bien que des analyses hématologiques et un suivi à long terme des chats n'ait pas encore été réalisés. Nous avons pu cartographier une région candidate pour la mutation causale, grâce à une étude d’association et à une cartographie d’homozygotie. Dans cette région, nous avons puis dentifier le gène HPS5, un gène candidat majeur pour les phénotypes d'albinisme oculo-cutané. Finalement, nous avons mis en évidence un variant, c.2571-1G>A
(p.857_908del), dans HPS5, prédit pour coder une protéine HPS5 délétée de 52 acides aminés dans un domaine fonctionnel. HPS5 est une sous-unité du complexe protéique BLOC-2, qui est impliqué dans la formation des organites dérivés des lysosomes, tels que les mélanosomes et les plaquettes. Chez l’homme et la souris, il a été mis en évidence que les mutations de HPS2, HPS5 et HPS6, qui forment le complexe BLOC-2, déstabilisaient BLOC-2. Ceci était à l’origine de mélanosomes peu pigmentés et d’un déficit en granules denses plaquettaires, menant à un albinisme oculo-cutané modéré et à une coagulopathie.
D’après les observations menées sur les chats pink-eye, la dilution de la couleur de la robe et des yeux était en accord avec un dysfonctionnement de HPS5, mais les données actuelles sont insuffisantes pour conclure sur la présence d’une éventuelle coagulopathie. Il sera nécessaire sur le long terme de vérifier que les chats pink-eye ne soient pas atteint par une coagulopathie pouvant diminuer leur confort de vie. Le chat peut
constituer un modèle animal pertinent pouvant apporter des informations supplémentaires par rapport aux modèles de rongeurs. Cependant, les patients humains présentant un syndrome de Hermansky Pudlak de type 5 ont généralement un bon confort de vie, au point que ce syndrome serait sous-diagnostiqué. Il est donc important d’un point de vue éthique d’évaluer les avantages pouvant être gagnés par l’utilisation des chats pink-eye comme modèle. Si le phénotype pink-eye est finalement considéré comme une dilution de couleur et non comme un caractère délétère, il pourrait être ajouté au panel déjà large des couleurs de robe félines.
Dans tous les cas, que le phénotype pink-eye soit considéré comme désirable ou non,186 à l'issue d'études cliniques complémentaires qui devront être menées dans les années à venir, les éleveurs pourront bénéficier d'un test génétique de dépistage des reproducteurs grâce à notre découverte de la mutation causale.

- ENVT :Johanna DUMONT-DAYOT (johanna.dumontdayot(at)gmail.com) : Evolution des paramètres physiologiques du chiot de 0 à 6 mois : réalisation d’un outil numérique. Directrice de thèse : Sylvie Chastant (sylvie.chastant(at)envt.fr)

"Evolution des paramètres physiologiques du chiot e 0 à 6 mois : réalisation d’un outil numérique"

https://oatao.univ-toulouse.fr/27302/

Le chiot de 0 à 6 mois est un patient particulier pour le vétérinaire. Une enquête menée auprès des praticiens français révèle que plus de 80% des vétérinaires interrogés sont demandeurs d’aide en matière de néonatalogie et de pédiatrie dans l’espèce canine. L’objectif de notre travail était de rassembler les connaissances disponibles dans la littérature sur le développement des différents systèmes du chiot afin de créer un outil interactif en ligne permettant aux praticiens de trouver facilement les informations nécessaires à la prise en charge de l’animal de la naissance jusqu’à l’âge de 6 mois. Pour chaque période de développement post-natal, les grands systèmes de l’organisme sont abordés, et des informations utiles à la pratique de la médecine vétérinaire sont renseignées.

- Oniris :Clarisse FREMOND (clarisse.fremond(at)gmail.com) : Proposition d'une grille d'évaluation du bien-être des veaux et des génisses laitiers (0 à 6 mois) intégrant une observation continue. Directeur de thèse : Raphael Guatteo (raphael.guatteo(at)oniris-nantes.fr)

"Proposition d'une grille d'évaluation du bien-être des veaux et des génisses laitiers (0 à 6 mois) intégrant une observation continue"

Résumé : Actuellement, nous assistons au déploiement conséquent des outils d’évaluation du bien-être chez la vache laitière par les professionnels de l’élevage. Un faible nombre d’entre eux intègre de façon complète l’évaluation des veaux et des génisses. D’autre part, les indicateurs comportementaux choisis sont mesurés de façon ponctuelle lors d’une visite avec un temps d’observation limité. Répondreà ces deux problématiques par la proposition d’une grille d’évaluation du bien-être du veau et de la génisse en élevage laitier en y apportant une observation continueestl’objectif de cette thèse. Cette observation continue des animaux est rendue possible par l’installation d’une caméra Time Lapse pendant trois jours en nurserie. Cette caméra permet à la fois de s’affranchir totalement de la présence d’un évaluateur à même de perturber les comportements des animaux mais également d’évaluer les comportements sur une plage d’observation plus longue qui contient les moments de distribution des repas ou encore la nuit. Après utilisation dans 23 élevages, ce nouvel outil apparaît comme une riche source d’informations complémentaires à une grille d’audit plus classique composée d’un questionnaire à l’éleveur et d’une visite en ferme. Il permet, dans un premier temps, d’enrichir le nombre d’indicateurs mesurant le critère « Comportement Approprié ». Dans un deuxième temps, l’exhaustivité des indicateurs mesurés à la caméra traduit les conséquences directement sur les animaux des facteurs de risque plutôt évalués traditionnellement par les indicateurs indirects. Ce qui permet de fournir à l’éleveur une analyse de risque et du conseil.(Centre National de référence pour le bien-être animal)

- Prix Ampli-mutuelle  (ENVA): Adèle CORTINOVIS (adele.cortinovis(at)vet-alfort.fr) : Enquête auprès des vétérinaires praticiens sur les problèmes éthiques rencontrés en lien avec leur activité professionnelle. Directrice de thèse : Marignac Geneviève (genevieve.marignac(at)vet-alfort.fr)

"Enquête auprès des vétérinaires praticiens sur les problèmes éthiques rencontrés en lien avec leur activité professionnelle"

La présence de dilemmes éthiques est une préoccupation grandissante pour les vétérinaires, en particulier en lien avec les réflexions actuelles concernant notre relation aux animaux, le respect de l’environnement et l’utilisation raisonnée des antibiotiques. Ce travail a pour objectif d’identifier les dilemmes éthiques rencontrés par les vétérinaires lors de leur vie professionnelle en estimant leur fréquence, leur gestion, les impacts qu’ils engendrent ainsi que les types les plus représentés, afin de dégager des pistes d’amélioration concernant leur résolution. Les résultats sont étudiés en fonction du genre, de la profession (praticien ou non) et du nombre d’années d’exercice des répondants dans le but d’étudier ces différents facteurs au sein de notre problématique. Pour ce faire, une analyse quantitative et qualitative a été réalisée, recoupant des données bibliographiques et des données expérimentales issues de deux questionnaires, respectivement envoyés à des vétérinaires praticiens et à des vétérinaires non-praticiens (Inspecteurs de la Santé Publique Vétérinaire). L’analyse des résultats de l’enquête a permis de conclure à une exposition importante aux dilemmes éthiques chez les vétérinaires qui ont répondu, avec une fréquence moyenne de 2,9 par semaine. Une grande majorité des vétérinaires présente des difficultés dans la gestion de ces cas et ressent un impact non négligeable, les conséquences émotionnelles rapportées étant nombreuses. Les femmes, les praticiens et les moins expérimentés sont plus touchés par la difficulté de la gestion et les conséquences émotionnelles. De plus, l’étude des témoignages des praticiens a mis en évidence les catégories de dilemmes éthiques les plus rencontrés et a permis de fournir des exemples concrets pour l’enseignement d’éthique en école vétérinaire. Par ailleurs, de nombreuses pistes d’amélioration sont proposés par les répondants ou résultent de leur analyse.

Url / Doi : http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=4188

 

ATTENTION : en fin de séance publique, il n’y aura pas de PARTIE RÉSERVÉE AUX MEMBRES.

La recherche au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement

ACADÉMIE VÉTÉRINAIRE DE FRANCE

Séance académique du 24 mars 2022,14h00 - 17h30
Académie Nationale de Médecine, Salle de conférences du 3ème étage
16, rue Bonaparte 75006 Paris

et

Visioconférence : https://us02web.zoom.us/meeting/register/tZApcu6spjopEt0iiXeea0Q2mBiLANHlE0kW
ID de réunion : 826 5928 0924.    Code secret : 403186

 

Présidence : André JESTIN

 

1. PARTIE PUBLIQUE

Séance thématique : « Recherche au Centre de coopération internationale pour la recherche agronomique et le développement »

Coordinateur : Bernard CHARLEY

  • 14h00 : Accueil, par André JESTIN ;
  • 14h15 : Introduction, par Bernard CHARLEY ;
  • 14h15-14h45 : « La mobilisation du Cirad sur les approches intégrées de la santé via les réseaux régionaux de santé au Sud et la veille sanitaire internationale », par Thierry Lefrançois, Directeur département Systèmes Biologique - BIOS, Montpellier ;                                      
  • 14h50-15h20 : « Antibiorésistance sous surveillance dans l’océan indien », par Eric Cardinale, Directeur adjoint UMR ASTRE Animal, Santé, Territoires, Risques et Ecosystèmes, Montpellier, eric.cardinale(at)cirad.fr ;
  • 15h25-15h55 : « Surveillance intégrée des chauves-souris réservoir de virus zoonotiques », par Julien Cappelle, chercheur UMR ASTRE Animal, Santé, Territoires, Risques et Ecosystèmes, Montpellier, julien.cappelle(at)cirad.fr ;
  • 16h00-16h30 : « Les trypanosomoses africaines : maladies animales et zoonoses (maladies tropicales négligées) : une approche One Health par essence », par Marc Desquesnes, chercheur UMR Intertryp, Interactions hôte-vecteur-parasites-environnement dans les maladies tropicales négligées dues aux trypanosomatidés, Montpellier, marc.desquesnes(at)cirad.fr .

II / PARTIE RÉSERVÉE AUX MEMBRES

II - 1 / Procès-verbal de la séance du 10 mars 2022 ;

II – 2 / Questions d’actualité.

Séance académique du Jeudi 10 mars 2022 à 14 heures en présentiel dans les locaux de l’Académie Nationale de Médecine, 16 rue Bonaparte 75006 PARIS, Salle de conférences du 3ème étage.(Prévoir Carte Nationale d’identité, Pass Vaccinal et masque)

Il s’agit d’une séance de Communications libres de la Section Sciences Cliniques coordonnée par Christophe Brard et Jean-François Rousselot, programme en pièce jointe et résumés des communications ici 

et en visioconférence avec le lien à partir de 13 heures 45:

us02web.zoom.us/j/86776057136

ID de réunion : 867 7605 7136            Code secret : 541432

 Par sécurité, votre identifiant zoom doit porter votre nom et votre caméra doit être ouverte, votre micro est fermé hors intervention de votre part.

Pour lutter contre d’éventuels piratages, Il est à noter qu’une demande d’inscription préalable est demandée aux non membres à l’adresse academie(at)veterinaire.fr (nom, fonction, institution et numéro de téléphone) avant le 8 mars 2022.

L'invitation ici 

 

Séance thématique sur la Toxoplasmose

                        Séance académique du 24 février 2022, 14h00 - 17h30

 

                                            Visioconférence ZOOM US:

         us02web.zoom.us/meeting/register/tZApcu6spjopEt0iiXeea0Q2mBiLANHlE0kW

                          ID de réunion : 826 5928 0924.    Code secret : 403186

 

                                                        Présidence : André JESTIN

 

  1. PARTIE PUBLIQUE

Séance thématique : « One health : toxoplasmose »

Coordinateurs : Gilles BOURDOISEAU, Gilles DREYFUSS.

Modérateur : Jean DUPOUY-CAMET

  • 14h00 : Accueil, par André JESTIN ;
  • 14h03 : Introduction, par Jean DUPOUY-CAMET;
  • 14h10-14h40 : « Toxoplasme et toxoplasmose : diversité dans le monde », par le Prof.  Marie-Laure DARDE, Professeur de Parasitologie Faculté de Médecine de Limoges, Praticien Hospitalier CHU Dupuytren, Limoges ;
  • 14h45-15h15 : « Rôle de l'environnement comme réservoir de toxoplasme », par le Prof. Isabelle VILLENA, Professeur de Parasitologie Faculté de Médecine de Reims, Praticien Hospitalier CHU, Reims ;
  • 15h20-15h50 : « Toxoplasmose chez le chat de compagnie : étude de prévalence de l’infection et recherche de facteurs associés », par le Prof. Patrick BOURDEAU, Unité NP3, Laboratoire de Parasitologie, Dermatologie, Mycologie, ENV Nantes (ONIRIS) ;
  • 15h55-16h25 : « Distribution anatomique de T.gondii dans la carcasse du porc et résistance dans les produits de charcuterie. Quelle importance pour la santé publique vétérinaire ? », par le Prof. Radu BLAGA, ENV Alfort.

II / PARTIE RÉSERVÉE AUX MEMBRES

II - 1 / Procès-verbal de la séance du 3 février 2022 ;

II – 2 / Questions d’actualité.

Séance thématique "Biodiversité"

ACADÉMIE VÉTÉRINAIRE DE FRANCE

Reconnue d'utilité publique par décret du 16 avril 1878 34, rue Breguet 75011 PARIS

Séance académique du 3 février 2022, 14h00 - 17h30
Visioconférence ZOOM US :
us02web.zoom.us/j/88331642045
ID de réunion : 883 3164 2045 Code secret : 361715

Présidence: André JESTIN

I- PARTIE PUBLIQUE


I – 1/ Protocole académique :

Hommage au Docteur-Vétérinaire Patrick LE BAIL (Président AVF 2017), par Eric PLATEAU


I – 2/ Séance thématique :     « Biodiversité »


Coordinateurs : Didier Boussarie, Marc Artois. Modérateur : Prof. André-Laurent Parodi

Introduction par André-Laurent Parodi

« La santé des écosystèmes : quelle définition ? », par Patrick GIRAUDOUX, Chrono-environnement UMR 6249, Université Bourgogne Franche-Comté – CNRS, Besançon

« Les relations entre maladies transmissibles (des animaux et des hommes) et les altérations de la biodiversité », par Marc ARTOIS, Ecologue de la Santé animale, professeur honoraire à Vetagro Sup, membre correspondant AVF

« Impact du phénomène NAC sur la biodiversité », par Didier BOUSSARIE, président du GENAC 1999-2005, Clinique vétérinaire de Fismes (51)

Résumé de la communication de Didier Boussarie, NAC et Biodiversité

            L’engouement pour les NAC favorise-t-il la raréfaction voire la disparition des espèces dans leur milieu naturel ?

            La question ne se pose pas pour les petits mammifères de compagnie qui sont aujourd’hui tous issus d’élevage. Il en est de même pour les oiseaux car depuis l’interdiction européenne d’importation commerciale  de 2005 en raison de l’Influenza aviaire, tous les oiseaux vendus dans les animaleries, les magasins spécialisés et chez les éleveurs sont également tous issus d’élevage. Il est par contre indiscutable que l’engouement du public, notamment pour certaines espèces d’oiseaux et de reptiles, a provoqué et provoque encore des raréfactions regrettables dans le milieu naturel. Le tarin rouge du Venezuela (Carduellis cucullata) a failli disparaître en raison de la mode du canari à facteur rouge et de la demande insatiable qu’elle suscita parmi les éleveurs au début du siècle dernier. Le cacatoès des Philippines (Cacatua hoematuropygia) endémique à l’archipel du même nom, est en situation très critique en raison de la destruction de son biotope, mais surtout parce qu’il a la malchance d’être le seul Psittacidé parleur de son pays. Les populations de perroquet gris d’Afrique (Psittacus erythacus), de python royal (Python regius) ou de tortue boîte de Caroline (Terrapenecarolina) ont nettement diminuées dans leur milieu naturel en raison des prélèvements excessifs dont ils font l’objet pour alimenter le marché du NAC. Une grande partie des reptiles, des amphibiens, les poissons marins, une grande partie des coraux, les crabes et une partie des invertébrés sont encore prélevés dans leur milieu naturel. Pour autant aucune espèce ne s’est éteinte à cause du marché des NAC   

  La solution idéale serait d’interdire tout prélèvement dans le milieu naturel à des fins commerciales, qu’elle que soit l’espèce, et d’alimenter le marché du nouvel animal de compagnie à l’échelle mondiale uniquement avec des animaux issus d’élevage, avec toutes les garanties d’origine et de bon état sanitaire. La route est longue, mais les choses évoluent plutôt favorablement en raison des contraintes règlementaires actuelles (AM du 08 octobre 2018), des fermes d’élevage qui se développent  pour pratiquement toutes les espèces, et d’une prise de conscience à l’échelle mondiale.

 

                                                                       Didier Boussarie

les relations entre Maladies transmissibles (des animaux et des hommes) et les altération de la Biodiversité

 

Présentation courte de la communication: les auteurs décrivent comment certains agents pathogènes peuvent passer du « réservoir » naturel sauvage à celui des animaux domestiques et aux populations humaines. L’exploitation et la destruction des milieux naturels comme les forêts primaires et les zones humides tropicales, ainsi que le rapprochement d’espèces consécutif, favorisent des contacts permettant le passage (direct ou via des réservoirs intermédiaires) d’agents pathogènes du réservoir sauvage aux humains, qui propagent ensuite ces agents sur la planète. La communication suggère que l’approche pluridisciplinaire doit progresser tant dans le domaine de la recherche que dans celui des pratiques et de l’enseignement. Cette pluridisciplinarité implique une étroite collaboration entre les médecines vétérinaires et humaines, l’écologie de la santé, d’autres disciplines biologiques et environnementales, et les sciences humaines.

 

Auteurs : E. ROBARDET1, N. CHARBONNEL2, J.-F. GUÉGAN3, E. MONCHÂTRE-LEROY4, A. PARODI5, JY. GAUCHOT6, H. ZELLER7, D. BOUSSARIE8 & M. ARTOIS9

 

1. Laboratoire de la Rage et de la Faune Sauvage de Nancy, ANSES, Bâtiment H, Technopôle Agricole et Vétérinaire CS 40 009 54220 Malzéville, France emmanuelle.robardet(at)anses.fr. Auteur correspondant

2. CBGP, INRAE, CIRAD, IRD, Institut Agro, Université de Montpellier, Montpellier, France nathalie.Charbonnel(at)inrae.fr.

3. ASTRE, INRAE, Cirad, Université de Montpellier, Campus international de Baillarguet, 34398 Montpellier Cedex 5, France ; MIVEGEC, IRD, CNRS, Université de Montpellier, 911 avenue Agropolis, BP 64501, 34394 Montpellier cedex 5, France jean-francois.guegan(at)inrae.fr.

4. Laboratoire de la Rage et de la Faune Sauvage de Nancy, ANSES, Bâtiment H, Technopôle Agricole et Vétérinaire CS 40 009 54220 Malzéville, France elodie.monchatre-leroy(at)anses.fr

5. Président honoraire de l'Académie nationale de Médecine et de l'Académie vétérinaire de France, Directeur honoraire de l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort
andre-laurent.parodi(at)vet-alfort.fr.

6. DMV, praticien, Clinique Vétérinaire, Terre de Fontenille 24260 Le Bugue, Fédération des Syndicats Vétérinaires de France Maison des Vétérinaires 10 place Léon Blum 75011 Paris JYGauchot(at)wanadoo.fr.

7. Anciennement Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), Gustav III, Boulevard 40, 169 73 Solna, Suède herve.zeller(at)ecdc.europa.eu, et Institut Pasteur, Paris.

8. Dr vet. Clinique vétérinaire Fismes 2 rue des Comtes Thibault 51170 FISMES didier.boussarie(at)wanadoo.fr.

9. LISAE : Lorraine investigation santé animale et environnementale. 54200 Lagney lisae(at)orange.fr. (présentateur de la communication : Écologue de la santé animale, professeur honoraire à Vetagro Sup, membre correspondant de l’Académie vétérinaire de France)

 

Résumé: Les auteurs réunis sous l’égide de l’Académie vétérinaire de France ont étudié comment la littérature scientifique interroge le rapport entre l’émergence de zoonoses ou de nouvelles maladies infectieuses humaines et animales, d’une part et les pertes de biodiversité observées sous l’effet des pressions humaines d’autre part. L’examen de la littérature consultée décrit comment certains agents pathogènes peuvent passer du « réservoir » naturel sauvage à celui des animaux domestiques et aux populations humaines. L’exploitation et la destruction des milieux naturels comme les forêts primaires et les zones humides tropicales, ainsi que le rapprochement d’espèces consécutif, favorisent des contacts permettant le passage (direct ou via des réservoirs intermédiaires) d’agents pathogènes du réservoir sauvage aux humains, qui propagent ensuite ces agents sur la planète. Il existe toutefois une importante variabilité des modalités permettant le passage, puis la propagation locale et planétaire des agents pathogènes issus de la biodiversité. Il est prématuré de tirer des conclusions générales sur les relations que cette revue scientifique a examinées. L’article suggère néanmoins que l’approche pluridisciplinaire doit progresser tant dans le domaine de la recherche que dans celui des pratiques et de l’enseignement. Cette pluridisciplinarité implique une étroite collaboration entre les médecines vétérinaires et humaines, l’écologie de la santé, d’autres disciplines biologiques et environnementales, et les sciences humaines.

Mots clefs: biodiversité, transmission, zoonose, maladie infectieuse émergente

Lien avec l’article complet :https://academie-veterinaire-defrance.org/fileadmin/user_upload/Publication/Bulletin-AVF/BAVF_2021/Robardet_maladies_biodoversite_bavf_2021.pdf

 

Summary:

the relationships between Communicable diseases (of animals and human beings) and deterioration of biodiversity

The authors, under the aegis of the Veterinary Academy of France, studied how the scientific literature questions the relationship between the emergence of zoonosis or new human and animal infectious diseases and the loss of biodiversity observed under anthropogenic changes. This review describes how some pathogens can spill over from « wild reservoir » to domestic animal populations and human. The exploitation and destruction of natural environments such as primary forests and tropical wetlands, and closest proximity amongst species that is consecutive promote contacts that allow pathogens to circulate from the wild natural reservoirs to humans, who then spread these agents all over the world. However, there is a large array of modalities with regard to the transmission and further spread of pathogens from biodiversity. It is premature to draw general conclusions on these relationships from this review only. However, the study emphasizes the needs to strengthen a multidisciplinary approach in research as well as in practice and teaching. Such multi-disciplinary approach should involve close collaborations between veterinary and human medicines, ecology, other biological and environmental disciplines and the human sciences.

Key words: biodiversity, transmission, zoonosis, infectious emerging disease

 

les relations entre Maladies transmissibles (des animaux et des hommes) et les altération de la Biodiversité

 

Présentation courte de la communication: les auteurs décrivent comment certains agents pathogènes peuvent passer du « réservoir » naturel sauvage à celui des animaux domestiques et aux populations humaines. L’exploitation et la destruction des milieux naturels comme les forêts primaires et les zones humides tropicales, ainsi que le rapprochement d’espèces consécutif, favorisent des contacts permettant le passage (direct ou via des réservoirs intermédiaires) d’agents pathogènes du réservoir sauvage aux humains, qui propagent ensuite ces agents sur la planète. La communication suggère que l’approche pluridisciplinaire doit progresser tant dans le domaine de la recherche que dans celui des pratiques et de l’enseignement. Cette pluridisciplinarité implique une étroite collaboration entre les médecines vétérinaires et humaines, l’écologie de la santé, d’autres disciplines biologiques et environnementales, et les sciences humaines.

 

Auteurs : E. ROBARDET1, N. CHARBONNEL2, J.-F. GUÉGAN3, E. MONCHÂTRE-LEROY4, A. PARODI5, JY. GAUCHOT6, H. ZELLER7, D. BOUSSARIE8 & M. ARTOIS9

 

1. Laboratoire de la Rage et de la Faune Sauvage de Nancy, ANSES, Bâtiment H, Technopôle Agricole et Vétérinaire CS 40 009 54220 Malzéville, France emmanuelle.robardet(at)anses.fr. Auteur correspondant

2. CBGP, INRAE, CIRAD, IRD, Institut Agro, Université de Montpellier, Montpellier, France nathalie.Charbonnel(at)inrae.fr.

3. ASTRE, INRAE, Cirad, Université de Montpellier, Campus international de Baillarguet, 34398 Montpellier Cedex 5, France ; MIVEGEC, IRD, CNRS, Université de Montpellier, 911 avenue Agropolis, BP 64501, 34394 Montpellier cedex 5, France jean-francois.guegan(at)inrae.fr.

4. Laboratoire de la Rage et de la Faune Sauvage de Nancy, ANSES, Bâtiment H, Technopôle Agricole et Vétérinaire CS 40 009 54220 Malzéville, France elodie.monchatre-leroy(at)anses.fr

5. Président honoraire de l'Académie nationale de Médecine et de l'Académie vétérinaire de France, Directeur honoraire de l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort
andre-laurent.parodi(at)vet-alfort.fr.

6. DMV, praticien, Clinique Vétérinaire, Terre de Fontenille 24260 Le Bugue, Fédération des Syndicats Vétérinaires de France Maison des Vétérinaires 10 place Léon Blum 75011 Paris JYGauchot(at)wanadoo.fr.

7. Anciennement Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), Gustav III, Boulevard 40, 169 73 Solna, Suède herve.zeller(at)ecdc.europa.eu, et Institut Pasteur, Paris.

8. Dr vet. Clinique vétérinaire Fismes 2 rue des Comtes Thibault 51170 FISMES didier.boussarie(at)wanadoo.fr.

9. LISAE : Lorraine investigation santé animale et environnementale. 54200 Lagney lisae(at)orange.fr. (présentateur de la communication : Écologue de la santé animale, professeur honoraire à Vetagro Sup, membre correspondant de l’Académie vétérinaire de France)

 

Résumé: Les auteurs réunis sous l’égide de l’Académie vétérinaire de France ont étudié comment la littérature scientifique interroge le rapport entre l’émergence de zoonoses ou de nouvelles maladies infectieuses humaines et animales, d’une part et les pertes de biodiversité observées sous l’effet des pressions humaines d’autre part. L’examen de la littérature consultée décrit comment certains agents pathogènes peuvent passer du « réservoir » naturel sauvage à celui des animaux domestiques et aux populations humaines. L’exploitation et la destruction des milieux naturels comme les forêts primaires et les zones humides tropicales, ainsi que le rapprochement d’espèces consécutif, favorisent des contacts permettant le passage (direct ou via des réservoirs intermédiaires) d’agents pathogènes du réservoir sauvage aux humains, qui propagent ensuite ces agents sur la planète. Il existe toutefois une importante variabilité des modalités permettant le passage, puis la propagation locale et planétaire des agents pathogènes issus de la biodiversité. Il est prématuré de tirer des conclusions générales sur les relations que cette revue scientifique a examinées. L’article suggère néanmoins que l’approche pluridisciplinaire doit progresser tant dans le domaine de la recherche que dans celui des pratiques et de l’enseignement. Cette pluridisciplinarité implique une étroite collaboration entre les médecines vétérinaires et humaines, l’écologie de la santé, d’autres disciplines biologiques et environnementales, et les sciences humaines.

Mots clefs: biodiversité, transmission, zoonose, maladie infectieuse émergente

Lien avec l’article complet :https://academie-veterinaire-defrance.org/fileadmin/user_upload/Publication/Bulletin-AVF/BAVF_2021/Robardet_maladies_biodoversite_bavf_2021.pdf

 

Summary:

the relationships between Communicable diseases (of animals and human beings) and deterioration of biodiversity

The authors, under the aegis of the Veterinary Academy of France, studied how the scientific literature questions the relationship between the emergence of zoonosis or new human and animal infectious diseases and the loss of biodiversity observed under anthropogenic changes. This review describes how some pathogens can spill over from « wild reservoir » to domestic animal populations and human. The exploitation and destruction of natural environments such as primary forests and tropical wetlands, and closest proximity amongst species that is consecutive promote contacts that allow pathogens to circulate from the wild natural reservoirs to humans, who then spread these agents all over the world. However, there is a large array of modalities with regard to the transmission and further spread of pathogens from biodiversity. It is premature to draw general conclusions on these relationships from this review only. However, the study emphasizes the needs to strengthen a multidisciplinary approach in research as well as in practice and teaching. Such multi-disciplinary approach should involve close collaborations between veterinary and human medicines, ecology, other biological and environmental disciplines and the human sciences.

Key words: biodiversity, transmission, zoonosis, infectious emerging disease

 

 

Conférence sur l'Europe organisée par la FEAM

(Fédération Européenne des Académies de Médecine)

 lundi 31 janvier 2022, 13h-16h

Une Conférence sur l'Europe est organisée le lundi 31 janvier 2022 par la FEAM (Fédération Européenne des Académies de Médecine, l'Académie Nationale de Médecine, l'Académie Vétérinaire de France, l'Académie Nationale de Pharmacie et l'Académie d'Agriculture de France). Elle est accessible pour le public en visioconférence et en présentiel pour les seuls académiciens.

Lors de cette conférence, des représentants de haut niveau des instances européennes et française discuteront des implications de l'Autorité de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (HERA) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) sous le sceau de la Présidence française du Conseil de l’ Europe de janvier à juillet 2022.

Fruit d'une collaboration entre les quatre Académies françaises de Médecine, des Sciences Vétérinaires, de Pharmacie et d'Agriculture avec la Fédération des Académies Européennes de Médecine (FEAM), cet atelier vise à apporter des éclairages à développer et à renforcer lors d'une conférence internationale sur « One Health » au printemps 2022, dont les principaux messages seront articulés dans un rapport conjoint informant les travaux politiques français en la matière.

Dans le contexte de la pandémie de COVID-19 toujours en cours, réfléchir à une meilleure préparation et réponse face aux menaces pour la santé semble crucial. La relation entre le niveau décisionnel de l'UE et l'implication nationale est une autre étape importante qui doit être soigneusement examinée. Une déclaration résumant les positions de la FEAM sur les dossiers composant l'Union européenne de la santé sera partagée avant l'atelier.

Pour ceux qui souhaitent y participer, ils sont invités à s’inscrire par le lien ci-dessous avec la précision que seuls les membres des académies organisatrices peuvent avoir accès au présentiel:

https://forms.gle/viy5wkaVVGQn2EBDA

Données cliniques vétérinaires, récolte et gestion

Coordinateurs : Alexandra BRIEND-MARCHAL, Christophe BRARD et Francis DESBROSSE.

14h30 : Introduction, par Francis DESBROSSE

14h45- 15h15 : « Données et gestion de la santé animale : quelles opportunités pour les vétérinaires », par le Dr-Vét- Raphaël GUATTEO, Professeur en médecine des animaux d’élevage à ONIRIS, Nantes ;  

Résumé : A l'ère du digital et du big data, la notion de données est partout et le monde vétérinaire n'échappe pas à la règle. Selon l'expérience et l'appétence des vétérinaires pour ces aspects, les réactions vont de l'enthousiasme inconditionnel au scepticisme voire au rejet. Mais qu'entend-t-on par données et surtout, quelles sont les données détenues ou que peuvent produire les vétérinaires. Quelles sont ces données, quelles doivent être leurs qualités et quelles peuvent être leur utilisation et leur valorisation. L'objectif de cette présentation sera de brosser un panorama du type de données mobilisables par et pour les vétérinaires et d'en tirer de grands secteurs d'opportunités.

 

15h20-15h50 : « Données et secret professionnel », par Maître Diane HERVEY-CHUPIN, avocate, Cabinet Solférino associés, 75007 Paris ;

Résumé: Comme tous les professionnels, les vétérinaires collectent, dans le cadre de leur exercice professionnel, de nombreuses données. Plus spécifiquement, les vétérinaires collectent des données cliniques vétérinaires, ou données de santé animale. Le volume de données collectées tend à augmenter, du fait de l’apparition de nouvelles pratiques (télémédecine) et de dispositifs nouveaux (objets de santé connectés). Les données ainsi collectées ont une valeur marchande. Pour protéger ces données, deux régimes de nature différente se superposent, et imposent des obligations aux vétérinaires :  l’obligation juridique de respecter le règlement général sur la protection des données (« RGPD »), et l’obligation déontologique au respect du secret professionnel. Mais ces régimes ne s’appliquent pas à toutes les données de santé animale collectées et utilisées par le vétérinaire, loin s’en faut. D’une part, parce que seule une petite partie des données de santé animale collectées par les vétérinaires peut être qualifiée de « données personnelles » au sens du RGPD, et est donc soumise à celui-ci. D’autre part, parce que les tribunaux adoptent une conception restrictive du secret professionnel des vétérinaires, qu’ils semblent également limiter aux informations pouvant être qualifiées de données personnelles. Les textes évoluent par ailleurs dans le sens de nouvelles exceptions apportées au secret professionnel, dans l’intérêt de la santé publique ou du bien-être animal. Enfin, aucune règlementation spécifique contraignante n’existe à ce jour en matière de dispositifs vétérinaires connectés, ou de télémédecine vétérinaire.

En cet état du droit, les vétérinaires sont exposés à des risques juridiques, en lien avec leur secret professionnel ; quelques décisions de justice en ont précisé les contours. De façon plus large, les données de santé animale ne sont pas parfaitement protégées de l’intérêt qu’elles pourraient susciter chez les acteurs économiques, ce qui créé un risque de dérives dans l’utilisation de ces données.

15h55-16h30 : « Utilisation opérationnelle et scientifique des données », par Christophe CORDEVANT ; Valorisation, Direction de la Stratégie et des programmes, ANSES, Maisons-Alfort ;

 

16h45-17h00 : « De la structuration à la production des données d’élevage par le vétérinaire », Dr Jérôme DEFACHELLES, SNGTV

Résumé : La mise en place d’outils connectés en élevage fait exploser le nombre de données produites. Avant d’envisager leur intégration, souvent payante, dans les logiciels métiers vétérinaires, il convient déjà de s’intéresser à la donnée sanitaire relevant de notre activité. Elle doit être correctement structurée en vue de son exploitation. Le monde vétérinaire oublie souvent la valeur inestimable que représente cette information produite de façon fiable via l’examen clinique et accompagnée parfois d’examens complémentaires. Cette donnée représente une monnaie d’échange non négligeable pour permettre à la profession de jouer un rôle dans le système d’échange des données en élevage. En s’appuyant sur ces éléments fiables, il est aisé de déclencher différents types d’alertes sanitaires pour permettre notamment une utilisation raisonnée des médicaments en élevage.

Séance du 20 Janvier 2022 :
Lien pour visioconférence et programme

Les assemblées générales :
- spéciale pour les élections des nouveaux membres de l'AVF
- et ordinaire se triendront en visioconférence le jeudi 13 janvier 2022 de 13h00 à 17h30.

 

Les convocations sont accessibles pour les membres titulaires et émérites dans l'espace membres, suivre Administration puis Assemblées générales et réunions.