Un article Franco-Britanique démontre pour la premère fois l’infection d’animaux de compagnie par le variant britannique B.1.1.7 de la COVID-19. (Télécharger l'article)
Une clinique vétérinaire spécialisée en cardiologie (située à Buckinghamshire à 85 km au Nord -Ouest de Londres) a constaté une augmentation surprenante de myocardites chez des chiens et des chats (sans antécédents cardiaques et présentant une apathie, une dyspnée d’origine cardiaque, parfois une syncope et une arythmie ventriculaire) . L’incidence observée est passée de 1,4% à 12,8% (8,5% chez les chats et 4,3% chez les chiens) entre décembre 2020 et février 2021. Cette observation rappelant la courbe de la pandémie humaine due au variant B.1.1.7 de la COVID-19 au Royaume-Uni, les vétérinaires ont suspecté cette maladie, d’autant plus que les propriétaires en avaient présenté les symptômes 2 à 3 semaines avant leurs animaux, avec une confirmation par un test PCR pour certains d’entre-eux.
La myocardite est un signe associé à la COVID-19 chez l'homme (Télécharger une revue sur ce sujet).
Des prélèvements (naso-pharyngés et rectaux) ont été réalisés sur 6 chats et un chien présentant des symptômes ainsi que des prélèvements sanguins chez 2 chats et 2 chiens ayant présenté une myocardite 2 à 6 semaines auparavant. Ces prélèvements ont été envoyés au laboratoire de Institut de Recherche pour le Développement (IRD) dirigé par le Dr. Eric Leroy (membre de l'Académie Vétérinaire de France).
Aucun signe de type grippal n’a été observé chez les 11 animaux qui ont évolué vers la guérison après leur traitement. Seul un chat a présenté une rechute suffisamment grave pour décider d’un euthanasie.
Les prélèvements nasopharyngés se sont révélés négatifs alors qu’il y a eu 3 résultats positifs par PCR au variant anglais avec les prélèvements rectaux. Trois autres prélèvements sanguins ont été positifs en sérologie pour la COVID-19.
Outre le fait de démontrer que les animaux de compagnie peuvent être infectés par le variant anglais, ces résultats démontrent une pathogénicité de ce variant qui rappelle des effets observés chez l’Homme.
Enfin, compte tenu de la plus grande contagiosité démontrée de ce variant, cette étude relance le débat sur le rôle des animaux de compagnie dans la propagation de la pandémie et renforce la nécessité de mettre en place une stratégie « une seule santé » dans la lutte globale contre la COVID-19.
En complément, les informations de Marc Gozlan, médecin, journaliste médico-scientigfique dans Réaltés Biomédicales sur des variants du SARS-CoV-2 qui peuvent infecter des chats et des chiens de compagnie, et même des souris: