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Covid-19 : une étude française montre une circulation significative du virus chez des chats et chiens dont le propriétaire était infecté

Une étude française montre, pour la première fois, une circulation significative du Sars-CoV-2 dans une population d'animaux de compagnie en France - chats et chiens - dont le propriétaire était infecté par la Covid-19.

Une étude française, disponible en preprint1, a eu pour but de rechercher sur une population d'animaux de compagnie (chiens et chats) la confirmation d'une infection par la Covid-19. Elle a été menée conjointement par des médecins, des vétérinaires et des virologues français de l'Institut de recherche pour le développement, du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Besançon, de l'université VetAgro Sup de Lyon et du Centre international de recherche en infectiologie.

Un premier groupe de 13 chiens et de 34 chats dont les propriétaires étaient atteints de la Covid-19 (diagnostiqués et suivis dans le service des maladies infectieuses et tropicales du CHUR de Besançon entre mars et mai 2020) a été étudié en Franche-Comté, une des premières régions touchées par l'épidémie en France. Pour le second groupe d'animaux (22 chiens et 16 chats), de la région Rhône-Alpes, le statut des propriétaires vis-à-vis du Sars-CoV-2 n'était pas connu.

Pour cela, l'étude s'appuie sur plusieurs tests sérologiques (technique luminex dirigée contre trois protéines virales différentes et séroneutralisation).

Les résultats ont montré une prévalence élevée d'anticorps spécifiques du Sars-CoV-2 chez les chiens et les chats de propriétaires infectés par le Sars-CoV-2 [la séroprévalence varie entre 21 % (8/34 chats et 2/13 chiens) et 53 % (20/34 chats et 5/13 chiens) en fonction du critère de positivité choisi] alors qu'un seul chat s'est révélé positif en région Rhône-Alpes.

Ces valeurs sont beaucoup plus élevées que celles qui étaient envisagées jusque-là ou publiées en Chine, à Hong Kong et en Italie. Par ailleurs, aucune différence significative n'a pu être mise en évidence entre les chats et les chiens.

Ces résultats, d'une ampleur inédite, relancent inévitablement le débat sur le rôle que ces animaux de compagnie peuvent jouer dans la propagation de l'épidémie via la contamination d'autres animaux rencontrés lors de promenades dans des espaces publics ou privés ou via la contamination des membres non infectés du foyer familial.

High prevalence of SARS-CoV-2 antibodies in pets from COVID-19+ households.  Fritz et al. | bioRxiv 2020.09.22.307751; doi: https://doi.org/10.1101/2020.09.22.307751